Le principal enjeu de ce projet de réaménagement de celle qu’on appelle communément la RC 601 est connu: développer des infrastructures pour les transports publics et les mobilités douces, sécuriser les accès actuels et futurs aux quartiers riverains, le tout en conservant la capacité de la route à absorber un trafic toujours plus dense. L’enjeu est de taille: le tronçon concerné, qui a une allure très routière, voit passer quotidiennement entre 18’000 et 27’000 véhicules, avec une augmentation constante du trafic de 1% par année. Emprunté par les automobilistes de la Broye et du Jorat pour accéder à l’agglomération et à l’autoroute A9, il dessert aussi des quartiers et zones riveraines en développement. Son réaménagement vise à concilier au mieux ces fonctions de transit et de desserte et à l’intégrer à l’environnement bâti.
Fluidifier et sécuriser
Le projet de réaménagement est appelé à fluidifier la circulation des transports publics et il vise globalement à sécuriser les déplacements de tous les usagers. La cohabitation avec les mobilités douces sera facilitée et deux nouveaux giratoires permettront une desserte optimale des zones riveraines, l’un à la Croix-Blanche et l’autre vers l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL). Un troisième carrefour sera créé à la hauteur du futur quartier de Closalet avec unique possibilité de tourner à droite. Enfin, une limitation de vitesse à 70 km/h, dès le giratoire de l’EHL, et la pose d’un nouveau revêtement routier phonoabsorbant contribueront à sécuriser le tronçon et à préserver la qualité de vie des riverains.
On frôle les 32 millions
Le projet de réaménagement de la route a été élaboré avec les communes territoriales et a fait l’objet d’une concertation avec les acteurs politiques et économiques de la Broye qui a abouti à un consensus en janvier 2013. Mis à l’enquête publique en juin-juillet 2016, il a suscité des oppositions dont le traitement touche à sa fin. L’approbation définitive du projet interviendra dans les mois qui suivent. Parallèlement, le Conseil d’Etat et les Municipalités d’Epalinges et de Lausanne présentent des demandes de crédit pour les travaux, dont le montant total s’élève à 31’755’000 francs. Le projet étant une mesure du projet d’agglomération Lausanne-Morges (PALM, il bénéficiera d’une contribution fédérale de l’ordre de 7 millions de francs. La part cantonale se monte pour sa part à 17’700’000 francs (71,5 % du montant net des travaux), celle d’Épalinges à 4’382’000 francs (17,7%) et celle de Lausanne à 2’673’000 francs (10,8 %).
Pour Epalinges, il faut ajouter les travaux propres à la Commune (éclairage, mobilier urbain), soit un coût total de travaux d’environ 4’700’000 francs, subvention fédérale déduite. Sous réserve de l’approbation définitive du projet et de l’obtention des crédits d’ouvrage, les travaux devraient se réaliser de 2018 à 2021, en maintenant le trafic.