Accueil d’urgence: un nouvel abri

HÉBERGEMENT • Depuis lundi dernier, Lausanne bénéficie d’un nouvel hébergement d’urgence. Le «Répit» est un projet-pilote destiné à accueillir de nuit les personnes sans-abris ou en position de vulnérabilité.

  • Satisfaction de circonstance pour les représentants de la Fondation Mère Sofia et de la Ville de Lausanne. De gauche à droite Yan Desarzens, Ada Mara et le municipal Oscar Tosato. DR

    Satisfaction de circonstance pour les représentants de la Fondation Mère Sofia et de la Ville de Lausanne. De gauche à droite Yan Desarzens, Ada Mara et le municipal Oscar Tosato. DR

Depuis lundi dernier, Lausanne bénéficie d’un nouvel hébergement d’urgence. «Le Répit» est un projet pilote destiné à accueillir de nuit les personnes sans-abris ou en position de vulnérabilité. Ce nouvel espace c’est la Fondation Mère Sofia qui en est à l’origine, avec la caution de la Ville. But poursuivi: adapter le dispositif d’aide d’urgence de la Ville en période hivernale pour une population précarisée en forte croissance.

Situé dans les locaux de La Soupe, rue Saint-Martin 18, «Le Répit» sera ouvert, toutes les nuits, dès à présent et jusqu’à fin avril, de 23h30 à 7h. Il fonctionnera de la même manière qu’un espace de jour, offrant un maximum de 80 places aux personnes sans-abris ou en situation de vulnérabilité, un lieu sécurisé et chauffé, des boissons chaudes et de petites collations. Deux veilleurs assureront une présence auprès des bénéficiaires et pourront offrir une orientation de base dans le réseau d’aide d’urgence. Ce lieu étant ouvert à tous durant la nuit, les partenaires sanitaires (EMUS) ou sécuritaire (police) pourront également y amener des personnes recueillies dans la rue. «Le Répit» sera gratuit et les usagers pourront y entrer et sortir à leur guise, sans inscription préalable.

Dans un contexte de précarisation croissante, la population qui fréquente ces lieux est en augmentation. Entre 2010 et 2017, le nombre de nuitées dans ces trois structures a ainsi augmenté de 60%, passant de 23’ 000, en 2010, à plus de 36’000, en 2017.Depuis le début de l’hiver, les structures d’hébergement ont accueilli 615 usagers différents, dont 80% d’hommes, 13% de femmes et 7% d’enfants. Parmi eux, on compte 259 nouveaux usagers. Ils proviennent pour 35% d’entre eux de Roumanie, 29% du Nigeria, 5% de Suisse et 4% de France.