«On ne va quand même pas attendre qu’il y ait un mort», lâche Jessica Decosterd. Cette maman de trois enfants, habitante du quartier de la Bourdonnette, est à l’origine de la pétition envoyée il y a deux semaines à l’Etablissement de Floréal, au conseiller municipal David Payot ainsi qu’à la Prévention routière. Le motif? Elle demande, avec 185 autres signataires, que des mesures soient prises afin de sécuriser le chemin de l’école de leurs enfants après deux accidents survenus en fin d’année dernière. Le 8 novembre, c’était son propre fils, Mathéo, qui fêtera bientôt ses neuf ans, qui se faisait renverser sur le passage piéton en face de la petite église Saint-Jean de Cour.
Car pour les élèves de la Bourdonnette, le chemin pour l’école s’allonge nettement dès la 5P (8 ans environ): ils doivent se rendre, en bus, au collège de Montoie, à environ 2 kilomètres. Pour Jessica Decosterd et les autres mamans signataires, les élèves de cet âge sont trop jeunes pour se rendre aussi loin, prendre le bus, et traverser des routes aussi fréquentées. Bien que les passages soient équipés de feux, «cela n’est pas suffisant. Les enfants ne sont pas conscients du danger», insiste-t-elle.
Après l’accident de son fils, elle avait déjà rencontré Sylvie Winkler, directrice de l’Etablissement ainsi que David Payot, municipal en charge des écoles, après l’accident de son fils. «Ils m’ont demandé ce que j’attendais d’eux. Nos propositions sont une réponse à leur question», explique la maman que les inquiétudes ne délaissent pas, puisque sa fille âgée de 7 ans se rendra également, dès la rentrée 2019, au collège de Montoie.
Plusieurs mesures proposées
Les solutions proposées par les parents dans la pétition sont les suivantes: mise en place de patrouilleurs scolaires sur les trois passages problématiques (rte de Chavannes, av.des Figuiers, av. de Cour), bus scolaire, ou encore carrément ouverture de classes supplémentaires à la Bourdonnette afin que les élèves de 5 et 6P restent dans le quartier «et grandissent encore en maturité».
Bien sûr, la mise en place de telles solutions aurait un coût. «Mais pouvez-vous mettre un prix pour la vie humaine?» Gageons que l’appel qui conclut la lettre de propositions a été entendu: le 4 mars, Jessica Decosterd et les autres mamans – car la lettre est bien rédigée au féminin - signataires sont invitées à se rendre à la séance de Commission d’établissement de Floréal pour parler de leurs propositions. «La Ville proposera des mesures et recontactera les pétitionnaires», assure David Payot.
Par ailleurs, même si l’échéance paraît éloignée lorsqu’on envoie chaque jour ses enfants à l’école «la boule au ventre», l’avenue de Montoie passera à 30km/h d’ici 2021 normalement, dans le cadre des réaménagements du quartier de Montelly-Montoie-Tour Grise.