Coup double pour le Vortex de Lausanne: des athlètes et des étudiants!

VORTEX • Appelé à accueillir les athlètes des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) en janvier prochain, puis les étudiants de l’Université de Lausanne (UNIL) et ses hôtes, le Vortex sera prêt dans les temps.

  • Ian Logan, directeur général de Lausanne 2020, et Sébastien Dauxerre, responsable de ce village olympique. VERISSIMO

    Ian Logan, directeur général de Lausanne 2020, et Sébastien Dauxerre, responsable de ce village olympique. VERISSIMO

Circulez, y’a des choses à voir! La visite du Vortex a été sportive et intéressante. Pourquoi ce nom? Simple comme bonjour: en latin, Vortex veut dire tourbillon. En forme de spirale, le bâtiment peut faire penser à ce mouvement. Sa forme représente une couronne circulaire, rappelle un anneau olympique et cette vision tombe à pic. A noter qu’un autre village plus petit (pour 250 à 300 athlètes), se trouvera à St-Moritz où se dérouleront quatre disciplines sportives (bobsleigh, skeleton, luge et patinage de vitesse).

Un projet à 156 millions

En janvier prochain, le Vortex accueillera les sportifs engagés aux JOJ Lausanne 2020 (environ 1880 athlètes), ainsi que toutes les personnes les encadrant; plus différents staffs, techniques, médicaux par exemple. Ce lieu a pour spécificité de se développer le long d’une seule rampe de 2,8km permettant d’accéder à tous les logements du complexe. «En marchant, en déambulant, nous changeons de niveau, c’est une des originalités de ce projet», explique Sébastien Dauxerre, responsable de ce village olympique, mais pas que. «Seuls les appartements en colocation, partagée par 4 personnes, sont traversants», précise-t-il. Un côté cour avec vue sur un grand espace vert et des aires de jeu et un côté jardin, avec une échappée sur le lointain, sur le lac, qu’on aperçoit en montant dans les étages. Le Vortex en a huit, sa hauteur est de 27m. «Il est en béton, une orientation choisie qui ne se démode pas du tout», assure Sébastien Dauxerre. «Il y a eu aussi la volonté d’avoir un bâtiment avec peu de couleur. C’est le design de l’architecte.» Son coût? «Il est de 156 millions de francs», confirme Ian Logan, directeur général du Comité d’organisation Lausanne 2020. Un dépassement est-il prévu, comme le veut l’usage? «Non, je peux vous l’assurer.» Le projet Vortex est en conformité avec la politique d’investissement immobilier de la CPEV (Caisse de pension de l’Etat de Vaud). Il est le fruit d’un partenariat public-privé. L’état de Vaud l’a initié, développé, conjointement avec la Division immobilier de Retraites populaires. C’est du sérieux.

Une utilisation pérenne

Y a-t-il eu des pressions pour que le bâtiment, fruit de l’architecte zurichois Jean-Pierre Dürig, soit prêt à temps? «Non, aucune», répond Ian Logan. «Les forces et le dynamisme de toutes les parties engagées dans cette réalisation ont permis cette attente.» Calqué sur le projet de Malley (Vaudoise Arena), les JOJ ont été un accélérateur de projet, bien dans sa vocation première. «Dans l’esprit, il avait été dit qu’aucune infrastructure ne le serait que pour les JOJ», souligne Sébastien Dauxerre. «Nous avons voulu une utilisation pérenne.» Ainsi, après les Jeux, Vortex et sa structure spectaculaire, sis au cœur du campus de l’UNIL appartiendra aux étudiants et aux hôtes académiques. Le Vortex sera leur résidence. «Il s’agit d’un message fort», poursuit le responsable du village. «Si aucune utilisation n’avait été prévue après, on aurait procédé autrement.» Le premier coup de pioche a été donné le 15 mai 2017. Le dernier petit vissage de boulon et autre manillon aura lieu fin octobre. La livraison de l’ouvrage est officiellement fixée au 1er novembre.

A l’heure! Rarissime par ici. On n’est pas à Lausanne, mais à Chavannes-près-Renens. «Nous n’avons rencontré aucun souci majeur. La météo a été clémente. Il faut continuer à toucher du bois (d’épicéa au Vortex). Et aucun vestige romain n’a été découvert en sous-sol», soupire Ian Logan. Ce qui aurait pu tout compliquer et perturber la marche en avant du Vortex. Ou quand le passé perturbe encore le présent.