A Crissier, un futur nouveau quartier est contesté

HABITAT • La dernière mise à l’enquête, celle du plan de quartier baptisé En Chise, est contestée par 350 Crissirois. Pas tant sur le projet en lui-même que sur le processus. Explications.

  • Des membres de l’association Sauvegardons Crissier ont déposé un «cadeau de Noël» à la Municipalité de Crissier, le 2 décembre, soit 350 oppositions au plan de quartier En Chise. DR

    Des membres de l’association Sauvegardons Crissier ont déposé un «cadeau de Noël» à la Municipalité de Crissier, le 2 décembre, soit 350 oppositions au plan de quartier En Chise. DR

Les jours se suivent et… se ressemblent à Crissier, où les nouveaux quartiers poussent comme des fleurs au printemps. Après Oassis, les Uttins ou encore le site du château, c’est le quartier En Chise qui est voué à d’importants changements. Situé entre la route de Prilly et celle du Pont-Bleu, juste en face du nouveau quartier Oassis, il prévoit d’accueillir près de 1200 habitants/emplois, mais il est fortement contesté.

Une information insuffisante?

Co-fondateur de l’association Sauvegardons Crissier, André Tharin tient à ce que les choses soient claires: «Nous ne nous opposons pas à la réalisation de ce quartier. Nous contestons en revanche la façon dont s’est déroulé le processus.» La mise à l’enquête, effectuée entre le 3 novembre et le 3 décembre, n’a ainsi, selon les opposants, donné lieu à aucune information préalable à la population. «Nous bénéficions généralement d’une pré-information dans le journal communal. Pour En Chise, deux lignes à peine mentionnaient la mise à l’enquête en cours. Aucun gabarit n’a été posé sur le site, ce qui aurait permis aux riverains de mesurer l’emprise des bâtiments sur le paysage. En pleine pandémie, la Municipalité agit de façon hâtive et discrète.» En conséquence, 350 oppositions ont été déposées le 2 décembre à l’administration communale.

Deux séances d’informations ont cependant bien été organisées à l’intention de la population les 18 et 23 novembre, donc durant la période de mise à l’enquête, et non avant, comme l’aurait voulu André Tharin. Compte tenu des règles sanitaires, 15 personnes maximum étaient autorisées dans le public, détaille le syndic Stéphane Rezso. Ridicule, selon André Tharin, qui s’est rendu à l’une d’elles, «puisqu’environ 10 à 12 personnes, membres de la Municipalité, promoteurs et d’autres sociétés impliquées faisaient face à tout juste une dizaine d’habitants. Cela ne permet pas une information de qualité aux habitants.»

«Rien n’est fait en catimini!»

Mais le syndic refuse qu’on laisse croire qu’il n’informe pas ses citoyens. «Tout le dossier de mise à l’enquête était disponible en ligne. En tout, nous avons organisé quatre séances d’information, deux à l’intention de la population, une pour les riverains et une pour le Conseil communal. Nous ne sommes plus au printemps, les mises à l’enquête ne sont plus suspendues. Nous ne pouvons pas annuler tous les projets et les séances d’information. Nous avons fait le maximum dans cette situation, et rien n’a été effectué en catimini!» Concernant les gabarits, il insiste: «Il n’y a aucune nécessité d’implanter des gabarits lors de la mise à l’enquête d’un plan de quartier. Cette étape intervient au moment de la mise à l’enquête du permis de construire des bâtiments.»

Report de la mise à l’enquête

Des immeubles dont une partie est également fortement contestée. A savoir: quatre bâtisses de 7 étages sur rez, le long de la route de Prilly. «La hauteur excessive, le manque d’harmonie et d’intégration des bâtiments en question représentent une verrue par rapport aux constructions environnantes», estime l’opposition. Elle réclame une nouvelle mise à l’enquête dans 18 à 24 mois afin de réétudier cette hauteur, ainsi que certains aspects d’urbanisme, d’environnement et de trafic jugés insatisfaisants.

«Un grand plan de quartier, cela fait peur, et je peux le comprendre. Mais le peuple a voté contre le mitage du territoire, et nous devons densifier en ville. Nous essayons d’intégrer au mieux ces nouveaux plans dans l’environnement construit», conclut le syndic. 

Les jours se suivent et… se ressemblent à Crissier, où les nouveaux quartiers poussent comme fleurs au printemps. Après Oassis, les Uttins ou encore le site du château, c’est le quartier En Chise qui est voué à d’importants chnagements. Situé entre la route de Prilly et celle du Pont-Bleu, juste en face du nouveau quartier Oassis, il prévoit d’accueillir près de 1200 habitants/emplois, mais il est fortement contesté.

Une information insuffisante?

Co-fondateur de l’association Sauvegardons Crissier, André Tharin tient à ce que les choses soient claires: « Nous ne nous opposons pas à la réalisation de ce quartier. Nous contestons en revanche la façon dont s’est déroulé le processus.» La mise à l’enquête, effectuée entre le 3 novembre et le 3 décembre, n’a ainsi,selon les opposants, donné lieu à aucune information préalable à la population. «Nous bénéficions généralement d’une pré-information dans le journal communal. Pour En Chise, deux lignes à peine mentionnaient la mise à l’enquête en cours. Aucun gabarit n’a été posé sur le site, ce qui aurait permis aux riverains de mesurer l’emprise des bâtiments sur le paysage. En pleine pandémie, la Municipalité agit de façon hâtive et discrète.» En conséquence, 350 oppositions ont été déposées le 2 décembre à l’administration communale.

Deux séances d’informations ont cependant bien été organisées à l’attention de la population les 18 et 23 novembre, donc durant la période de mise à l’enquête, et non avant, comme l’aurait voulu André Tharin. Compte tenu des règles sanitaires, 15 personnes maximum étaient autorisées dans le public, détaille le syndic Stéphane Rezso. Ridicule, selon André Tharin, qui s’est rendu à l’une d’elle, «puisqu’environ 10 à 12 personnes, membres de la Municipalité, promoteurs et d’autres sociétés impliquées faisaient face à tout juste une dizaine d’habitants. Cela ne permet pas une information de qualité aux habitants.»

« Rien n’est fait en catimini !»

Mais le syndic refuse qu’on laisse croire qu’il n’informe pas ses citoyens. «Tout le dossier de mise à l’enquête était disponible en ligne. En tout, nous avons organisé quatre séances d’information, deux à l’attention de la population, une pour les riverains et une pour le Conseil communal. Nous ne sommes plus au printemps, les mises à l’enquête ne sont plus suspendues. Nous ne pouvons pas annuler tous les projets et les séances d’information. Nous avons fait le maximum dans cette situation, et rien n’a été effectué en catimini!» Concernant les gabarits, il insiste: «Il n’y a aucune nécessité d’implanter des gabarits lors de la mise à l’enquête d’un plan de quartier. Cette étape intervient au moment de la mise à l’enquête du permis de construire des bâtiments.»

Report de la mise à l’enquête

Des immeubles dont une partie est également fortement contestée. A savoir: quatre bâtisses de 7 étages sur rez, le long de la route de Prilly. «La hauteur excessive, le manque d’harmonie et d’intégration des bâtiments en question représentent une verrue par rapport aux constructions environnantes», estime l’opposition. Elle réclame une nouvelle mise à l’enquête dans 18 à 24 mois afin de réétudier cette hauteur, ainsi que certains aspects d’urbanisme, d’environnement et de trafic jugés insatisfaisants.

«Un grand plan de quartier, cela fait peur, et je peux le comprendre. Mais le peuple a voté contre le mitage du territoire, et nous devons densifier en ville. Nous essayons d’intégrer au mieux ces nouveaux plans dans l’environnement construit», conclut le syndic. Joëlle Misson