Cure de jouvence pour des squares vieillissants

COUR • Lors d’une présentation publique, les services de la Ville ont présenté les projets de développement prévus sur les immeubles du square Pré-de-Cour. Au programme: lourdes rénovations, démolition et reconstruction.

  • Démolitions et reconstructions vont avoir lieu à terme sur l’avenue de Cour. MISSON

    Démolitions et reconstructions vont avoir lieu à terme sur l’avenue de Cour. MISSON

A l’Avenue de Cour, entre l’école et la BCV, les six immeubles formant les numéros 40 à 68 de l’avenue font actuellement l’objet de planifications de rénovations. Première étape présentée à la population le 3 décembre : le square Pré-de-Cour (numéros 40 à 52). Ce dernier, et son voisin le square SCHL, sont typiques d’une conception urbanistique datant du début du 20ème siècle. Tous les immeubles, mis à part un, ont d’ailleurs été construits entre 1924 et 1932. C’est pourquoi ils figurent en note 3 du recensement au patrimoine.

De nouvelles dispositions légales

Concernant les immeubles recensés, leur structure ne pouvant pas changer, il y aura aménagement des combles, rajoutant six appartements par immeuble. Mais la procédure, afin de pouvoir être réalisée en toute conformité, demande un changement des règles en vigueur, tâche à laquelle s’attelle Salomé Burckhardt-Zbinden, urbaniste-architecte auprès de la Ville de Lausanne. «Cela nécessite notamment une adaptation des nouvelles dispositions de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, entrées en vigueur en septembre», détaille-t-elle. Et même pour leur rénovation, leur recensement complique quelque peu la tâche. Par exemple, la pose d’une isolation en périphérie, comme cela est souvent effectué sur les bâtiments de cet âge, est exclue. Mais au-delà du jargon technique, ces rénovations nécessaires ont aussi pour but «d’asseoir le statut de ces squares, qui présentent une qualité et un style d’aménagement qui ne se fait plus aujourd’hui».

En revanche, l’immeuble du fond du square Pré-de-Cour, construit en 1946, ne présente pas d’intérêt architectural et sera donc entièrement démoli et reconstruit. Actuellement, cet immeuble contient quatre étages habitables. L’avant-projet en prévoit six, dont un dans les combles.

Parkings souterrains et commerces

En tout donc, 50% d’appartements en plus sont prévus (environ 90 contre 60 actuellement). Les parkings seront placés en sous-sol, afin de libérer l’espace autour des immeubles et de créer des chemins piétonniers agréables et plus vastes. L’arborisation sera améliorée, mais en aucun cas diminuée, selon l’avant-projet.

Il est aussi proposé d’installer un espace pour les commerces au rez-de-chaussée du numéro 52. Cet aspect a quelque peu fait bondir lors de la présentation publique. Les habitants craignent en effet que cela n’induise une concurrence avec les commerces de proximité (boucherie et fromagerie) auxquels ils sont attachés. A la place, ils souhaiteraient plutôt des activités sociales. Mais il s’agit de musique d’avenir, le développement du projet devant encore s’effectuer jusqu’en 2020.

Habitants relogés

Enfin, concernant les loyers, nul doute qu’ils augmenteront probablement. La simple certitude que les places extérieures soient remplacées par des places intérieures signifie déjà une augmentation de charges. En revanche, les locataires des immeubles devraient être relogés et obtenir la garantie de récupérer leurs logements une fois les travaux terminés. La prochaine information publique est prévue pour 2020 et la mise à l’enquête publique pour 2021.