Des écoliers soumis à un «chaos total»!

TRANSPORT SCOLAIRE • L’association des parents d’élèves du Jorat fustige la gabgie qui règne dans les transports scolaires. Horaires inadaptés, retards constants, arrêts jugés dangereux, la situation est jugée inadmis- sible! Le transporteur évoque des conditions de rentrée scolaire difficiles et dit tout mettre en œuvre pour que la situation s’améliore au plus vite.

  •  Les Taxis romontois, en charge du transport, assurent que la situation sera normalisée dès la fin de cette semaine déjà. dr

    Les Taxis romontois, en charge du transport, assurent que la situation sera normalisée dès la fin de cette semaine déjà. dr

C’est une lettre envoyée le 28 août dernier qui a mis le feu aux poures. Une lettre envoyée à l’Association scolaire intercommunale du Jorat signée Mathieu Janin et Christine Muller, respectivement président et membre du comité responsable du groupe Transports & Sécurité de l’APE-Jorat, l’Association des Parents d’élèves du Jorat. Son contenu: une série de récriminations faisant état de nombreux et graves dysfonctionnements concernant le transport scolaire dans de nombreuses localités du nord lausannois. Cette missive fait elle-même suite à de nombreuses plaintes émanant de parents d’élèves qui n’hésitent pas à parler de «chaos total» agrémenté par un stress quotidien pour des centaines de familles et plusieurs milliers d’enfants entre 4 et 16 ans.

Une situation inacceptable

«Dire que la situation de cette rentrée scolaire est catastrophique est un euphémisme», notent les auteurs de la lettre. «Suite aux nombreux problèmes déjà rencontrés au cours des deux années scolaires précédentes, ainsi qu’aux diverses remarques et propositions parentales fournies, nous avions pourtant espoir que cette rentrée 2017 se déroulerait dans de meilleures conditions que l’an dernier. Force a été de constater que cela n’a pas été le cas, bien au contraire.» Et d’ajouter «Le vendredi 25 août dans l’après-midi, l’APE-Jorat, tout comme de nombreux parents, a dû constater que non seulement cette nouvelle planification ne tenait que très partiellement compte des remarques qui avaient été formulées, mais qu’elle contenait également de multiples erreurs et oublis flagrants.» Pire, qu’elle venait aggraver encore bon nombre de situations jugées pourtant déjà «catastrophiques et inacceptables.»

De nombreux griefs

Sont ainsi mis en cause, les retards nombreux et importants, parfois jusqu’à 20 à 30 minutes, aussi bien au niveau des arrivées en classe que des retours à domicile; les parcours géographiques et horaires de nombreux bus «planifiés en dépit du bon sens»; le temps passé quotidiennement par les enfants dans les bus, «qui grimpe parfois jusqu’à 2 heures»; les temps d’attente «beaucoup trop importants par endroits» notamment pour les plus petits ou encore la localisation de certains arrêts de bus situés à des endroits inadéquats. «Cette situation est inadmissible et potentiellement dangereuse», estime une maman d’élèves. «On ne peut pas attendre qu’un accident grave arrive pour faire bouger les choses, ça serait catastrophique!»

L’Association scolaire intercommunale du Jorat (ASIJ) a également pris conscience de la situation. Sur son site internet, quelques lignes écrites en couleur anticipe les questions: «Nous travaillons avec notre fournisseur sur un nouveau plan de transport qui sera mis en fonction dès que possible. Nous vous prions d’accepter toutes nos excuses pour les désagréments subis.»

Les Taxis Romontois, le fournisseru en question, reconnaissent pour leur part des erreurs et disent vouloir corriger le tir. «Les premiers jours d’une rentrée scolaire sont toujours difficiles, admet Christophe Conus, son directeur. «Il faut un temps d’adaptation. Il faut par exemple expliquer aux enfants de s’attacher, ce qui prend un peu de temps, il faut aussi corriger les erreurs du planning en raison de nouveaux cours dont les horaires ont changé. Le déroulement entre la prise en charge des élèves et leur déchargement a parfois aussi été mal évaluée comme le choix de certains arrêts.» Christophe Conus exprime également ses regrets, mais dit que tout va rentrer dans l’ordre d’ici la fin de cette semaine déjà. Ce qui serait mieux pour l’entreprise puisque l’ASIJ lui a fixé un ultimatum au 20 septembre pour que tout rentre dans la normale.