Elections communales: le PLR sort l’artillerie lourde

ÉLECTIONS • Pour marquer son entrée en campagne en vue des prochaines élections communales, la section lausannoise du PLR a choisi l’offensive. Sur la base d’un document de 22 pages, elle dresse un réquisitoire sévère de la législature écoulée et estime qu’un rééquilibrage gauche-droite à l’Exécutif est nécessaire.

  • L’objectif du PLR  est d décrocher deux  sièges à la Municipalité en présentant t le sortant Pierre-Antoine Hildbrand et la Conseillère communale Florence Bettschart-Narbel. DR

    L’objectif du PLR est d décrocher deux sièges à la Municipalité en présentant t le sortant Pierre-Antoine Hildbrand et la Conseillère communale Florence Bettschart-Narbel. DR

«Avec 6 élus sur 7 à la Municipalité et 61 conseillers communaux sur 100, la gauche avait tous les moyens pour mettre en œuvre ses projets durant cette législature. La responsabilité des échecs de la politique municipale lui incombe donc majoritairement.»

Placée au tout début dudit document, la phrase résume à elle seule la volonté clairement affichée des radicaux locaux de «secouer le sac» et de presser là ou ça fait mal pour justifier leurs ambitions: placer, au printemps prochain, un deuxième représentant de droite à la Municipalité, en l’occurence une représentante, en la personne de la Conseillère communale Florence Bettschart-Narbel qui rejoindrait ainsi le Municipal Pierre-Antoine Hildbrand en lice pour un deuxième mandat. Dans ce document, le PLR lausannois justifie cette ambition en revenant, notamment, sur qu’il appelle «les échecs, les retards et les dysfonctionements» constatés durant cette législature, tirant au passage à boulets rouges contre le municipal David Payot.

De nombreux échecs

«Le jeu des alliances produit ces petits miracles», peut-on ainsi lire dans ce document. «En 2016, la victoire de la gauche a entrainé dansson sillage celle de David Payot au premier tour. Comme Municipal des Ecoles et des Quartiers, les projets et défis ne manquent pas. Visiblement entre travail municipal et militantisme, le popiste hésite.»

Le document liste ensuite «les échecs» de la gauche majoritaire: «la gestion désastreuse de la construction du Centre sportif de Malley, le dépassement de budget dans la construction de la Tuilière, le retard dans les Plaines du Loup, aucune date prévue pour l’ouverture de la piscine, la construction participative au départ puis la rénovation à la fin pour l’Auberge de Sauvabelin, 4 ans d’études pour le parc péri-urbain du Jorat, où Lausanne est maintenant toute seule ou encore la rénovation du Barbare, l’hostellerie des Chevreuils sans plan depuis 2016, l’échec de l’ex-Mövenpick, comme celui des édicules.»

Le temps du changement

«On prend les mêmes et on recommence? », conclut ainsi le document, dans lequel on peut lire encore: «Le bilan de ces 5 dernières années est faible, malgré les coudées franches que laisse une majorité plus que confortable. Avec une formule 5/2, non seulement 40% de la population seraient enfin justement représentés au gouvernement de la Ville, mais une approche supplémentaire permettrait d’éviter à la Municipalité de répéter bon nombre d’erreurs. Des erreurs qui sont plus faciles à commettre lorsque la majorité, est telle que les remises en question sont rares.»