Elisabeth Gerritzen: «Conserver mon titre n’est pas une obsession»

SKI • L’Xtreme de Verbier s’élancera la semaine prochaine dans les pentes du Bec des Rosses. Parmi les 25 freerideurs qualifiés pour ce qui est aussi la finale du Freeride world tour (FWT), seule la Lausannoise Elisabeth Gerritzen, 25 ans et tenante du titre, représentera notre pays. Interview.

Lausanne Cités: Comment abordez-vous cette 25e édition?
Elisabeth Gerritzen: J’adore cette étape du FWT et cette face raide et engagée qui convient à merveille à mon ski. J’aborde l’échéance sans trop de pression puisque je ne peux plus viser le général. Gagner n’est pas une obsession. Mon objectif est de me faire plaisir en «sortant» une belle «ligne».

Que ressentez-vous dans le portique de départ?
De la peur, car on sait que chaque chute dans ces pentes peut avoir des conséquences graves. Mais aussi de l’excitation. Je compose bien avec la peur. Je la transforme en une énergie qui me transcende et me donne envie d’aller encore plus vite.

Qu’avait changé votre première victoire sur l’Xtreme en 2019?
J’avais gagné en confiance sur les skis comme dans la vie. Je suis plus sereine dans ma gestion de la pression et moins en lutte contre moi-même. Je le ressens par exemple lors des examens que je passe dans le cadre de mon master en droit. Ce premier succès m’avait permis de renégocier mes contrats de sponsoring à la hausse et de ne plus me prendre la tête avec le financement de ma saison.

Etre une citadine, est-ce un handicap sur le FWT?
Au départ un peu, car j’ai longtemps été une skieuse «du week-end». Désormais, je passe mes hivers à Verbier dans le chalet de mes parents. J’ai dû me construire en tant que skieuse plus que mes camarades montagnards pour qui tout cela semble naturel. Propos recueillis par

www.freerideworldtour.com