Josh Jooris, le nouvel attaquant du LHC se confie à Lausanne Cités

HOCKEY SUR GLACE • Le Canadien à licence suisse Josh Jooris, 29 ans, est le nouvel attaquant du LHC. Ce centre, porteur du numéro 19, est un joueur complet, un travailleur, qui aime par-dessus tout marquer des buts. Lausanne est servi.

De la ville de Lausanne, il n’a gardé aucun souvenir, sinon celui d’avoir vu son papa jouer avec le LHC. C’est vieux, ça fait plus de 20 ans. Josh, fils de Mark, réalise une belle carrière, tracée dans l’humilité et le travail à la dure. Dans sa serre intérieure, l’homme cultive des valeurs, reconnues partout où il est passé. Un engagement solide, à l’image de ceux, fort nombreux, qui gagnent sur la glace. Son plaisir? C’est jouer. Son délice? C’est marquer des buts. Il est, Josh Jooris, pour ses qualités humaines aussi, un joueur modèle, un trésor pour les coaches.

Lausanne Cités: Pourquoi avoir choisi d’évoluer avec le LHC, parce que votre papa y a joué?

Josj Jooris: C’est un des éléments qui a pesé dans la balance. L’autre a trait au fait que l’aventure du LHC va se poursuivre dans une nouvelle patinoire, magnifique, une vraie arène.

Quand votre papa, Mark, était au LHC, l’équipe évoluait en LNB (1997-1998). Vous êtes en LNA. Dans votre esprit, vous dites-vous: je fais mieux que mon papa, je suis meilleur que lui ou je suis fier de jouer aussi au hockey?

(Rire)- Non! Non! Il n’y a rien de tout ça. Il n’y a pas de compétition entre nous. Je suis né dans le hockey, j’ai tout de suite aimé ce jeu. J’ai vu mon papa jouer à Lausanne, j’avais 8 ans. J’ai fait partie du mouvement junior du LHC, c’est ici que j’ai activé ma première licence. Papa était un pro, je voulais être comme lui.

Vous portez le numéro 19. L’avez-vous choisi parce que ce nombre représente quelque chose d’important pour vous?

J’ai toujours aimé ce nombre. Steve Yzerman (né le 9 mai 1965, grand joueur canadien qui a évolué toute sa carrière pro avec les Red Wings de Détroit, NHL, de 1983 à 2006, club dont il est le directeur général depuis cette année) l’a porté. Mon père portait lui aussi le 19, mais au LHC il avait le 9.

Qu’avez-vous hérité de votre papa?

Comme moi, il ne figurait pas parmi les joueurs les plus costauds. Alors, il m’a inculqué la rigueur, la notion de travail. Pour y arriver, il faut travailler durement. Il me disait: «Si tu travailles, tu y arriveras.»

Vous avez joué en NHL et en AHL (163 matches, Toronto Marlies). Vous y étiez bien installé. Pourquoi dès lors avez-vous décidé de jouer en Suisse?

La Suisse a toujours été sur mon radar. J’ai 29 ans (Josh Jooris est né le 14 juillet 1990). J’ai estimé que c’était le bon moment de changer. L’opportunité de venir ici s’étant produite, je l’ai saisie. Le LHC est le bon club pour progresser dans ma carrière. Autre élément non négligeable: j’au-

rai plus de temps de jeu ici.

D’autres clubs, que le LHC, s’étaient-ils intéressés à vous?

Genève, Lugano, entre autres. J’ai choisi le LHC parce qu’il y a toujours des émotions liées à la carrière de mon père. Et que l’environnement est privilégié.

Vous jouez au centre d’une ligne, entre Christoph Bertschy et Ronalds Kenins. Est-ce la première ou la seconde ligne d’attaque?

C’est le coach qui décide (il sourit). Quel plaisir de jouer avec eux. L’entente est bonne, Christoph et Ronalds sont de très bons joueurs.

Si on vous dit que cette saison vous marquerez une vingtaine de buts et que vous serez très peu puni, on se trompe?

Ça serait bien, ça serait chouette.

Quel style de jeu d’équipe vous convient le mieux?

J’aime quand ça va vite, qu’importe le système. Je n’ai pas de préférence. Le hockey moderne exige d’être bon partout et dans tout; surtout être performant. Mon objectif, mon plaisir extrême? Marquer des buts.

Lors de l’exercice précédent, le LHC a terminé 3e du championnat régulier. Peut-il faire mieux cette saison? Si oui, pour quelles raisons?

Oui, nous avons l’équipe pour, elle s’est renforcée. J’ai cette conviction et c’est aussi pour ça que je suis là. Il faut juste y croire et le faire.

Le 24 septembre, le LHC jouera son premier match à la Vaudoise Aréna contre GE Servette. Avez-vous hâte d’y être?

Toute l’équipe se réjouit de vivre ce moment-là, qui sera excitant. On n’attend plus que ça. J’imagine déjà le bruit qu’il y aura, les fans chanter, les drapeaux, les banderoles s’agiter. Et puis il s’agira d’un derby et contre GE Servette, c’est toujours chaud. Très chaud. Propos recueillis par