«L’aménagement d’un trottoir continu constitue une réelle amélioration, remarque Monika Heil-Ruess, à l’origine de la pétition envoyée au Conseil communal en fin d’année 2017. Néanmoins, en raison du chemin très étroit par endroits, les voitures empiètent sur le trottoir, ce qui n’améliore pas la sécurité des piétons et n’est pas une solution durable», regrette-t-elle.
Un chemin dangereux
Dans l’optique de diminuer le trafic, sept ralentisseurs ont également été installés sur le chemin. «Mais nous ne pensons pas qu’ils soient utiles pour diminuer le trafic», déplore la pétitionnaire. Autre point qui avait été relevé dans la pétition: la dangerosité du transit entre l’avenue de Chailly et le chemin de la Fauvette. Ce dernier se déverse en effet sur un large trottoir. Piétons et voitures s’y croisent en nombre, surtout aux heures de pointe, étant donné la proximité des commerces et des arrêts de bus. «Notre chemin est classé comme route de desserte. De ce fait, il ne peut pas absorber toute cette circulation de transit. A notre avis, il ne faut pas changer le trottoir en bas, mais bel et bien réduire le volume de la circulation sur le chemin de la Fauvette». Depuis la mise en sens unique, en 2016, du haut du chemin de Rovéréaz, à 400 mètres de là, la Fauvette voit effectivement passer 900 véhicules de plus par jour. Et malgré les changements récents, les habitants n’ont pas encore le sentiment que le nombre de véhicules ait diminué.
Mais pour évaluer les impacts, la Ville doit effectuer des mesures de vitesse. Chose qui sera bientôt faite selon Florence Germond, municipale en charge des finances et de la mobilité. Elle appelle à un peu de patience: «Comme pour tout nouvel aménagement, il convient de laisser un temps suffisant aux usagers pour se les approprier et adapter progressivement leur conduite.»
Toujours dans l’intérêt des piétons, la pétitionnaire regrette qu’aucun passage piéton ne soit présent, «pas même à proximité de l’école». Si l’absence de passages est effectivement la règle en zone 30km/h, des exceptions peuvent toutefois être faites. Sur le chemin de Rovéréaz, étant donné la proximité de nombreuses écoles, six passages sur sept ont été gardés lors de la mise en zone 30 km/h de la rue. Sur un axe aussi fréquenté, étroit, sinueux et manquant de visibilité que celui de la Fauvette, on pourrait imaginer de mêmes exceptions aux endroits «problématiques».
Pas de sens unique possible
Les pétitionnaires proposaient la mise en sens unique, totale ou partielle, de la rue, comme cela avait été fait sur le chemin de Rovéréaz. Mais l’idée avait directement été balayée par les autorités. En cause: l’opposition des riverains du chemin de l’Esplanade, qui avaient directement réagi, presque une année plus tôt, alors que cette possibilité avait déjà été émise par la Municipalité. Les changements ne sont pas terminés dans le secteur: les chemins de Grésy, de la Cure, de Craivavers, des Grangettes et du Réservoir seront prochainement des zones de rencontre (20 km/h).