A la Pontaise, des parents veulent plus de sécurité pour les enfants

PONTAISE • Au chemin des Egralets, les parents s’inquiètent pour la sécurité de leurs enfants au regard du trafic. Un habitant, Richard Woernle, interpelle le Service des routes et de la mobilité depuis septembre 2019. Quelques aménagements sont prévus. Pas de quoi rassurer!

  • La circulation sur le chemin des Egralets inquiète de nombreux parents. MISSON

    La circulation sur le chemin des Egralets inquiète de nombreux parents. MISSON

La problématique n’a plus rien d’exceptionnel à Lausanne: une petite rue secondaire que les enfants traversent quotidiennement pour se rendre à l’école ou au parc, mais une rue également utilisée pour le trafic de transit, où les comportements automobilistes ne sont pas toujours exemplaires. En somme, une rue qui inquiètent les parents.

Vitesse et stationnement

Au chemin des Egralets près de Beaulieu, Richard Woernle interpelle la municipale Florence Germond depuis septembre 2019. Sa première demande consistait à demander des ralentisseurs, afin de diminuer la vitesse des véhicules, sur cet axe en pente limité à 30km/h. Demande refusée, «car la configuration de la route ne permet pas de les poser à l’endroit où ils seraient le plus efficaces». Selon Richard Woernle, les «véhicules roulent trop vite, mettant particulièrement en danger les enfants. 30km/h, alors que la visibilité est mauvaise en raison de places de parc, c’est déjà très rapide.»

Mais la vitesse n’est pas le seul problème constaté. L’autre plaie du chemin des Egralets: les véhicules qui mordent le trottoir abaissé, par ailleurs étroit, pour se croiser, ou carrément stationner en dehors des zones définies à cet effet.

La Ville a fait installer quelques bornes en automne dernier, empêchant les véhicules de monter sur le trottoir pour croiser. «Nous sommes satisfaits, affirme Richard Woernle, mais par rapport à ce que l’on demandait, c’est maigre. Cela ne diminue pas la vitesse des voitures tant qu’il n’y a pas de croisements, et elles ont encore la place de stationner sur les trottoirs.» D’autres aménagements devraient être réalisés d’ici fin mai, à savoir: un bastion pour les traversées de la route, ainsi que le déplacement de quelques places de parc afin de «casser la linéarité» et «d’éviter les accélérations abusives», indique Florence Germond.

Attente des résultats

Richard Woernle attend de constater l’effet de ces changements. Les riverains n’abandonnent pas leur souhait d’obtenir une zone 20km/h dans leur rue, une autre de leurs propositions. Une idée qui a cependant déjà été écartée par la Ville. Selon le règlement, «installer une zone de rencontre impliquerait d’enlever les trottoirs, explique le chef du Service des routes et de la mobilité, Patrick Etourneau. De plus la pente pose des difficultés pour faire respecter le 20km/h. Pour ces raisons, la zone 30km/h doit malheureusement être maintenue. Nous ferons le bilan des changements et verrons ce qu’il est possible d’adapter si la situation est toujours insatisfaisante.»

Richard Woernle, qui se fait le porte-parole des habitants, envisage aussi la demande d’aménagements complémentaires tels que des peintures au sol avertissant de la présence de l’école. En effet, l’entrée du parc, qui fait également office de cours de récréation, se trouve à proximité directe de la route, sans que rien n’indique qu’il s’y trouve un établissement scolaire. Joëlle Misson