Lausanne à l’heure des JO et du karaté

SPORT • A Tokyo, en 2020, le karaté fera partie des Jeux, ce qui constitue une première historique. Ce week-end, la Salle Omnisport du Vieux-Moulin à Lausanne accueillera pour la première fois une manche du championnat de Suisse de karaté. Une étape importante pour ce voyage rêvé au Japon.

  •  De gauche à droite: Jean-Marc Schedel (directeur du Comité d’organisation), Keni Schedel (13 ans), Mahyan Righetti (16 ans). WULLSCHLEGER

Ces 21 et 22 avril, il y aura, pour la première fois, à Lausanne, une manche du championnat de Suisse de karaté. En septembre, une troisième et dernière se déroulera à Neuchâtel. Ces rondes sont qualificatives pour la grande finale, prévue à Aarberg, en novembre.

C’est dire l’importance de ce ren- dez-vous lausannois soutenu notamment par la Ville, le fond vaudois du sport et l’association vaudoise de karaté. «Notre candidature date de la fin de l’année dernière, elle a été retenue par la Fédération de Suisse», rappelle Jean-Marc Schedel, directeur du Comité d’organisation, mais aussi 5e dan et coach sportif professionnel, arbitre national et ex-international. Cette deuxième étape est organisée par le Budokan Lausanne et l’EKTS Vaud (Ecole vaudoise de karaté traditionnel et sportif).

De nombreux participants

Les participants, en provenance de tout le pays, y seront très nombreux. «Entre 800 et 1000», annonce le directeur. C’est beaucoup de boulot, effectué dans la passion, qui a un budget d’organisation, environ 50´000 francs.»

Trois fois vice-championne de Suisse de Kata (formes techniques), Mahyan Righetti (KC Payerne, 16 ans, gymnasienne, option langues) vise le titre après celui acquis en 2017, mais par équipe avec l’EKTS Vaud. «Le karaté, c’est une école de vie, un sport complet, qui demande autant d’aptitudes mentales que physiques. Au début, j’ai fait de la danse, mais comme mon papa pratiquait le karaté j’ai suivi son chemin.» Mahyan Righetti est dans le cadre national. Les week-ends, elle participe à des compétitions à l’étranger. Dans son viseur de rêve: les JO de Tokyo en 2020. Pour la première fois, le karaté y sera admis. Historique.

Plus jeune, Keni Schedel (13 ans, de l’EKTS Vaud) se mesurera à Lausanne avec des compétiteurs cadets (14-15 ans) en Kata et Kumité (combat). «Le karaté, dit-il avec sûreté, me permet d’affirmer ma personnalité. J’aime la camaraderie qui règne dans ce sport. J’apprécie le combat mais avec le Kata je peux me lâcher.» C’est à Vufflens-la-Ville qu’on a rencontré ce trio à l’entraînement. Il n’était pas seul. Les retrouvailles s’opèrent aussi sur le dojo de l’Unil et du Budokan Lausanne, du côté de Mon-Repos. Les valeurs du karaté ont pour nom intégrité, respect, harmonie. Entre autres. Avant et à la fin, on se salue, à l’arrêt et en inclinant la tête. «Être soi-même, voilà ce que ce sport procure», assure le directeur.

A Lausanne, les points obtenus compteront pour une place en finale (en novembre) et pour entrer en équipe nationale. Avec en toile de fond, le Japon, Tokyo et ses JO.

Lausanne, 21-22 avril 2018. Collège du Vieux-Moulin (quartier de la Pontaise).

www.karate-lausanne.com