Lausanne reste totalement «food trucks friendly»

RESTAURATION MOBILE • Cet automne, la ville ouvrira un nouvel emplacement dédié à ce commerce. Il a le vent en poupe contrairement à ce qui se passe à Genève.

  • A l’inverse des Genevois les Lausannois plébiscitent leurs food trucks. Ici à la Riponne. DR

    A l’inverse des Genevois les Lausannois plébiscitent leurs food trucks. Ici à la Riponne. DR

A Genève, la vague des food trucks venue des Etats-Unis voici une décennie, retombe. Ainsi, nos confrères de 20Minutes révélaient le 3 octobre que la muni genevoise allait méchamment réduire la voilure en la matière. Dans la «Rome protestante», seule la moitié des emplacements dédiés aux food trucks font ainsi l’objet d’un appel d’offre pour 2020-2023. Soit cinq contre dix jusque-là!

Dans la capitale vaudoise, la situation est tout autre. Une quarantaine de foods trucks (ndlr: ils sont 137 dans tout le canton et quelque 300 en Romandie) officient en semaine à Lausanne sur le site de la Riponne et sur celui de Sévelin. En hiver, un autre vient les rejoindre au Chalet-à-Gobet les mercredis et les week-ends.

Nouvel emplacement à la Pontaise

La demande étant toujours au rendez-vous, la voilure ne sera pas revue à la baisse lors du prochain appel d’offre, lequel sera publié dans la presse et la FAO. «Au contraire puisqu’un nouvel emplacement verra le jour 5 jours sur 7 dans le courant de l’automne à proximité du bâtiment administratif de la Pontaise», révèle le municipal Pierre-Antoine Hildbrand. Les marchands intéressés n’ont qu’à déposer un dossier de candidature auprès du Service de l’économie. La sélection se fait sur notamment la qualité et l’originalité des mets proposés. En principe, un seul jour par semaine est attribué à chaque exploitant afin de favoriser la diversité. Il en coûte ensuite 0,5 fr./m2 occupé et 25fr. d’autorisation par saison d’exploitation.

Licence bientôt obligatoire

La tension avec les restaurateurs sédentaires, contraints de se plier à des réglementations, normes et loyers autrement plus sévères, est un peu retombée depuis que la sélection des candidats est soumise à Gastrovaud et GastroLausanne. Avant 2015, aucune formation ni autorisation n’était requise pour faire de la restauration mobile. Les choses ont changé. A compter du 1er janvier 2020, les exploitants de food trucks devront être titulaires d’une licence de restauration mobile. Les intéressés contactés voient cela d’un bon œil. L’obtention de ce papier n’exige «que» de suivre une douzaine de jours de cours. A l’issu de ce cursus, les candidats passent un examen afin de décrocher leur Certificat cantonal d’aptitudes pour licence particulière de restauration mobile.

Cette nouvelle réglementation n’est pas de nature à freiner l’enthousiasme des food truckers lausannois. Contrairement à Genève, Lausanne restera donc totalement «food trucks friendly» comme l’a prouvé le succès des derniers «Miam Festival» et «Street food festival».

Laurent Grabet