Le chantier d’Aquatis est à bout touchant!

ENVIRONNEMENT • Sur les hauts de Lausanne, au-dessus du terminus du m2, Aquatis sera le plus grand aquarium d’eau douce en Europe. Concept unique sur le continent, il va ouvrir officiellement ses portes au public le 21 octobre.

  •  Le spinosaure sera l’une des stars incontestées des lieux. kottelat Parmi les espèces actuellement en quarantaine, les piranhas. kottelat

    Le spinosaure sera l’une des stars incontestées des lieux. kottelat Parmi les espèces actuellement en quarantaine, les piranhas. kottelat

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C’est encore un gros chantier où s’affairent des dizaines d’ouvriers et de techniciens, mais plus pour longtemps! Dans quelques semaines, le 21 octobre très précisément, le public pourra découvrir sur les hauts de Lausanne ce qui sera le plus grand aquarium-vivarium d’eau douce en Europe. Au terme de 6 ans de travaux, cet espace regroupant 20 écosystèmes différents, 46 aquariums, vivariums et terrariums, 100 reptiles et 10’000 poissons venus des cinq continents, le tout couvrant une surface de quelque 350 m² sur deux étages, ouvrira ses portes. «Aquatis, c’est un concept unique. C’est tout à la fois un espace de détente, un voyage exceptionnel à travers les milieux d’eau douce les plus fascinants de la planète et un pôle d’éducation», résume la directrice des lieux Angélique Vallée-Sygut.

Un espace pluriel

Un lieu unique qui a donc non seulement pour ambition de proposer un moment de détente à ses visiteurs, mais qui entend aussi les convier à un voyage initiatique afin qu’ils s’interrogent sur leur rapport à la nature en soulevant de nombreuses interrogations: comment concilier protection de l’environnement et développement économique? Quelles relations existe-t-il entre les écosystèmes et les hommes? Demain, comment souhaitons-nous vivre? Aquatis appartient donc clairement à cette nouvelle génération d’espaces qui visent à allier loisirs, découvertes et immersion, et qui combinent technologies innovantes et interactives pour des scénographies uniques. Grâce aux prouesses techniques et scénographiques, le visiteur devient ainsi voyageur, tantôt observant des vols de flamants roses en Camargue, tantôt jouant avec des loutres au fil du Rhône ou se retrouvant nez à nez avec des manchots sur la banquise.

L’arrivée du spinosaure

Preuve supplémentaire de cette immersion voulue et travaillée, l’arrivée il y a quelques jours seulement de ce qui, à côté des vrais et terribles piranhas d’Amérique du Sud ou des dragons de Komodo, sera l’une des stars des lieux, un spinosaure en taille réelle et automatisé. «C’est le premier dinosaure mis à jour présentant des traits anatomiques d’une adaptation à un milieu semi-aquatique», explique Frédéric Ravatin, patron de l’agence de scénographie Creatime qui gère l’ensemble de la mise en scène d’Aquatis. Ce monstre long de 15 mètres et pouvant peser jusqu’à 20 tonnes, était doté d’un long museau étroit dévoilant une vingtaine de dents acérées. Il avait la particularité d’être à la fois carnivore et piscivore, mais aussi de mener une vie semi aquatique. Pour le reproduire, l’équipe de Frédéric Ravatin a dû d’abord se plonger dans une étude approfondie de l’histoire du spinosaure avant de le réaliser en taille réelle à la force du poignet. Résultat: une structure fixée sur les murs par 4 points de fixation de 1200 tonnes à l’arrachage chacune et 2 points au sol supplémentaires pour assurer sa stabilité lors de sa mise en mouvement. Car il bouge, le tout étant animé par 2 moteurs pilotés par un boîtier électronique. L’ensemble ne pèse pas moins de 476 kilos et des projections vidéo sur le corps de la bête viendront renforcer son côté réaliste. Effet de surprise garanti!

Les cinq continents

A côté de ce mastodonte, ce sont des espèces bien vivantes qui vont occuper l’espace. Le premier étage est consacré à l’Europe et propose un voyage au fil du Rhône, de son origine glaciaire dans les Alpes à son embouchure en Camargue. Le second fait la part belle aux autres continents, alors qu’une vaste serre tropicale de 533 m² située sur les deux niveaux, au centre du bâtiment, est pour sa part consacrée à l’Amazonie. «Aquatis raconte l’histoire de milieux aquatiques méconnus qui ne semblent pas pouvoir rivaliser avec les milieux marins et océaniques, en termes de couleurs, d’originalité, de grâce. A tort!» conclut Angélique Vallée-Sygut qui invite le public à se rendre en nombre dès le 21 octobre dans ce lieu qui veut être un trait d’union entre la science, la nature et le grand public.

Aquatis en chiffres:

° Plateforme totale 12’000 m²

° Parcours 3500 m²

° Aquarium/vivarium/terrarium 46

° Litres d’eau douce 2 millions

° Poissons 10’000

° Reptiles et amphibiens 100

° Ecosystèmes 20