Le pari - un peu -fou de Staro

  • Cette année, Staro va passer du rock au hip-hop. DR

    Cette année, Staro va passer du rock au hip-hop. DR

MUSIQUE • «A 100 à l’heure sur ma trottinette, la musique plein la tête… » Tout comme il le chante, le Lausannois Raphaël Starobinski, aka Staro, vit non-stop «la musique plein la tête». Membre d’un groupe de pop-rock francophone depuis qu’il a 13 ans, Staro s’est lancé dans un projet totalement différent pour 2019: il sortira, chaque mois, une nouvelle chanson accompagnée d’un clip. La différence? Il fait tout en solo, de la composition au montage du clip – excepté les prises de vue. Et surtout, il s’est lancé dans un autre style musical: le hip-hop. « J’ai toujours eu un coin de ma tête dans cette culture. J’aime la liberté qu’on y trouve dans la narration. Mais c’est un monde très codifié. J’essaie de me démarquer: être ni totalement dans le cliché, mais ni totalement en dehors.»

Son bachelor d’arts visuels, en bande-dessinée et illustration en main depuis l’année dernière, il se retrouve avec beaucoup de temps libre à consacrer à la musique, à côté de quelques jobs «alimentaires». Staro a déjà commencé à sortir des clips de hip-hop à l’automne dernier. Après ses études, son premier salaire est passé dans l’aménagement d’un petit studio chez lui. Toutes les étapes de création d’une musique n’ont – presque - pas de secrets pour lui. Son objectif pour 2019, avec un clip par mois, c’est «de créer le plus possible» et de susciter l’attention afin de, pourquoi pas, parvenir à un projet qui puisse se décliner sur scène, puisqu’il adore ça. La scène, il en a déjà l’expérience. Avec le groupe STRZ, il a commencé à écumer les scènes romandes en 2012 déjà, dont la salle des Docks, le festival Balélec, la salle de l’Octogone à Pully, et les scènes du Bourg ou du Bleu Lézard, entre autres.

N’empêche, si Staro ne sait pas exactement où le mènera son projet, ce dont il est sûr c’est qu’il souhaite aller jusqu’au bout et n’avoir aucun regret. Il voudrait également poursuivre ses études d’arts, simultanément à ses projets musicaux, car «le dessin nourrit ma musique et inversement». Le premier clip de de l’année s’intitule «Trottinette», et il est disponible sur Youtube. Joëlle Misson