Le réveil des «fantômes» des malades de Parkinson 

A l’EPFL, des scientifiques développent un nouveau test cérébral pour évaluer l’état mental des malades de Parkinson. La méthode implique de réveiller les «fantômes» cachés dans certaines zones du cerveau pour prédire l’apparition d’hallucinations.

Dans le cas de la maladie de Parkinson, les hallucinations s’avèrent être un symptôme fréquent. Elles affectent les hommes comme les femmes. En réveillant les «fantômes» qu’elle génère dans le cerveau, des chercheurs de l’EPFL ont développé une nouvelle méthode  pour évaluer l’état mental des malades qui en sont atteints. «Nous développons quelque chose d’analogue à l’électrocardiogramme d’effort, mais plutôt que de tester le cœur, nous testons le cerveau», explique Olaf Blanke, neuroscientifique à l’EPFL. Les scientifiques de l’EPFL offrent donc aujourd’hui une nouvelle manière de mesurer l’apparition d’hallucinations chez les malades de Parkinson, grâce à un «brain stress test» récemment développé. Ils basent ces travaux sur les hallucinations de présence et apportent des éléments de preuve quant à un biomarqueur prometteur qui pourrait prédire la sévérité de la progression de la maladie.
Les scientifiques de l’EPFL n’ont certes pas trouvé de remède, mais ils ont mis au point une méthode qui révèle les mécanismes sous-jacents de ces hallucinations. Elle permet une interprétation rigoureuse de la sévérité des problèmes mentaux et cognitifs liés à une forme particulière de la maladie. A terme, ils comptent fournir aux médecins les outils requis pour tester la sensibilité des patients aux hallucinations, un marqueur plus précoce et objectif que les standards actuels, basés sur des échanges verbaux.