Les habitants du Vallon repensent leur quartier

Le réaménagement de la Place du Vallon devient enfin concret. Les habitants étaient invités à émettre leur souhaits concernant cette place mercredi dernier. La cohabitation entre piétons et véhicules, ainsi que la végétalisation, sont au centre des préoccupations.

  • Lors d’une récente rencontre publique, les habitants du quartier ont pu débattre. MISSON

    Lors d’une récente rencontre publique, les habitants du quartier ont pu débattre. MISSON

  • La place du Vallon, objet de toutes les réflexions. MISSON

    La place du Vallon, objet de toutes les réflexions. MISSON

Cela fait bientôt 10 ans qu’ils l’attendent, cette nouvelle place du Vallon, dans ce petit quartier niché derrière le Tunnel. En effet, si aujourd’hui les habitants se concertent pour identifier les points forts et faibles de la place, il s’agit du fruit d’une démarche participative commencée en… 2010. «Aujourd’hui, toute la partie du quartier à côté de La Bossette est super sympa, on avait l’impression que l’arrière avait été un peu oublié», remarque Alex Granchamp, responsable des Garages à l’Association de quartier du Vallon. C’est pourquoi, durant les démarches qui ont précédé l’ouverture du local de consommation, les acteurs du quartier avaient demandé aux autorités le réaménagement rapide de cette place comme une sorte de contrepartie.

Végétation, circulation et mobilier

Et le quartier entre enfin dans le concret. Mercredi dernier, les habitants étaient tous invités à venir «repenser la Place du Vallon» en compagnie d’Anne Juillet, cheffe de projet au sein de la division espaces publics du Service des routes et mobilité, et des deux architectes de l’Atelier OLGa, mandatées par la Ville. Rassemblés autour d’une grande table sur laquelle avait été reproduit le quartier du Vallon, les habitants ont largement pris part à la démarche: ils étaient nombreux à inscrire, sur des post-it orange, les points négatifs du site, et sur les verts, les points positifs.

Tests durant l’année

«Les grandes volontés qui ressortent sont celle de végétaliser la place, considérée comme trop grise, celle d’apaiser la circulation et d’installer du mobilier urbain qui rende la place plus attrayante», indique Anne Juillet. C’est donc naturellement sur ces trois axes que se concentrent les modifications envisagées par Jade Rudler et Alice Chénais de l’atelier OLGa, qui sont déjà au contact des habitants depuis deux mois environ. «Nous constatons que beaucoup de remarques sont liées à la sécurité, détaille Jade Rutler. La place du piéton n’est pas bien définie. Mais l’appropriation des lieux grâce à une esthétique plus soignée, moins grise est aussi sollicitée, tout comme l’envie de conserver l’endroit comme un point où l’on peut s’arrêter et se rencontrer.»

«Nous sommes dans une phase de diagnostic. Il n’y a pas encore de propositions concrètes, mais cela va se faire durant les prochains mois», poursuit-elle. En effet, d’ici l’automne, plusieurs tests, en lien avec la végétation, le mobilier urbain et la mobilité, seront expérimentés. La place sera notamment testée en zone de rencontre (20km/h) durant un mois. Le 22 septembre, journée de la mobilité, elle se transformera en zone piétonne, également en tant que test. Mais cette éventualité reste peu probable. En revanche, transformer cette zone actuellement limitée à 30km/h en zone de rencontre – donnant ainsi la priorité aux piétons - est très envisageable selon la cheffe de projet.

Procéder ainsi, en collaborant au maximum avec les habitants, a également pour but d’éviter les oppositions lors de la mise à l’enquête qui interviendra à l’automne. Les installations et modifications devraient ensuite voir le jour entre le printemps et l’automne 2020.