La Municipalité de Lausanne a de quoi se réjouir: après le semi-confinement de début 2020, elle avait réaménagé une partie de ses espaces publics en créant 7,5 km de bandes cyclables, notamment aux avenues de Provence, de la Harpe, de France, de Mon-Repos ou encore aux rues St-Martin et de Genève. Cette démarche avait fait l’objet d’un recours, émanant notamment de la section vaudoise de l’Automobile Club de Suisse (ACS) et d’une association de quartier. Dans un arrêt daté du 30 mars dernier, la Cour de droit administratif et public (CDAP) du Tribunal cantonal vaudois avait prononcé son irrecevabilité. Les opposants n’ayant pas saisi le Tribunal fédéral, la décision de la CDAP est donc entrée en force.
Une stratégie payante
A sa lecture, la Municipalité se réjouit de constater que plusieurs points de son raisonnement sont partagés, notamment en matière procédurale ainsi que sur le faible impact des mesures cyclables sur les usagères et usagers des places de stationnement. Elle rappelle aussi qu’elle a par ailleurs adopté une stratégie de pérennisation tenant compte des différentes évaluations menées au cœur des zones aménagées, en rencontrant des représentants des commerces, d’établissements publics et des habitants, ainsi que par le biais d’enquêtes de satisfaction ou du traitement des courriers reçus de la population. Par ailleurs, elle rappelle aussi que la moitié des émissions de gaz à effets de serre en Suisse est due à la mobilité et aux bâtiments. «Mettre en place des mesures concrètes d’aménagement de l’espace public en faveur des vélos, mais aussi des piétonnes, des piétons et des transports publics, constitue l’un des principaux leviers des communes dans la lutte contre les changements climatiques» rappelle la municipale Florence Germond.