CONTRÔLES DE VITESSE • Alors que Lausanne Cités révélait dans sa précédente édition un étrange stationnement de radar non loin du centre-ville, un nouveau cas fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il concerne cette fois un radar placé sur une zone des hauts de Chailly.
Rappelez-vous: la semaine passée, il s’agissait d’une remorque radar parquée le long de l’Avenue de Provence, sur un talus. Un Lausannois avait alors dénoncé le cas auprès de la Commission de Police. Cette dernière avait estimé qu’aucune infraction à la LCR n’avait été commise. Seul un règlement communal avait été enfreint et la Ville, dans un tel cas, pouvait octroyer une autorisation spéciale à sa police pour le placer là où il se trouvait.
Mais depuis, une autre image d’un véhicule radar installé cette fois sur un trottoir, juste en dessous d’un panneau d’interdiction de stationner, a suscité des milliers de réactions sur Facebook. Ce dernier se trouvait dans une zone limitée à 30km/h dans les hauts du quartier de Chailly-sur-Lausanne (cf. notre photo).
Contacté par nos soins, le Municipal en charge de la sécurité, Pierre-Antoine Hildbrand, reconnaît que ce parcage n’est pas «opportun». Il invoque cependant une nécessaire pesée d’intérêt entre le but protecteur visé et la commission nécessaires de certaines infractions. «Sur les véhicules contrôlés l’an dernier dans cette zone, nous avons enregistré 14% d’infraction et 16% cette année, avec une vitesse maximale enregistrée de 56 km/h en 2016, soit presque le double de la vitesse autorisée», justifie Pierre-Antoine Hildbrand.
Cette fois par contre, ce n’est pas le simple règlement communal, mais bien la Loi sur la Circulation Routière (LCR) qui semble avoir été enfreinte. Dans ce contexte particulier, il se pourrait donc bien que la Commission de Police se doive, en cas de dénonciation, de statuer, voire même de sanctionner le policier conducteur. Mais attention, même dans un cas où un véhicule radar n’est pas parfaitement stationné, les infractions de vitesse constatées restent valables.