Parking Saint-François: la fréquentation stagne

LAUSANNE • Après des années de croissance, la fréquentation du parking Saint-François plafonne. Deal, mendicité et travaux à venir au centre-ville suscitent l’inquiétude de la société, aujourd’hui toujours rentable.

  •  Philippe Schuler, président de la société parking St-François. DR

    Philippe Schuler, président de la société parking St-François. DR

  •  Philippe Schuler, président de la société parking St-François. DR

    Philippe Schuler, président de la société parking St-François. DR

Un business qui s’essouffle un peu, mais qui marche toujours bien. Longtemps en forte croissance, la fréquentation du parking Saint-François connait une stabilisation depuis environ trois ans, avec le chiffre non négligeable de 790 véhicules par jour en moyenne.

«Nous nous sommes stabilisés à un bon niveau depuis quelques années en effet, observe Philippe Schuler, le président de la société qui gère le parking. Mais avec nos 195 places sur 7 niveaux et demi, il nous reste encore un potentiel de croissance, même si à l’évidence, nous avons atteint le sommet de la courbe».

Plusieurs facteurs expliquent cette stabilisation: l’arrivée du m2 bien sûr, «une bonne chose» qui permet aux usagers d’arriver au centre-ville en transports publics, mais aussi les restrictions à la circulation et les phénomènes de mendicité et de deal qui entretiennent une «mauvaise atmosphère» en ville.

Initialement garage pour une société automobile, l’édifice abritant le parking a été racheté en 1978 par une société fondée par les commerçants lausannois, toujours propriétaires des lieux. Objectif: permettre aux clients d’accéder en toute facilité au centre-ville de Lausanne et ainsi faciliter le développement du commerce local. «Une centaine d’actionnaires s’étaient impliqués, explique Philippe Shuler. Au départ, un étage entier était même réservé aux commerçants. Mais devant le succès, tout a été ouvert au public sous forme de parcage à l’heure».

Mesures prises

Face à la stagnation annoncée, partagée par les autres parkings concurrents de la place, Saint-François tente d’innover: mise en place d’un service de valet-parking pour les clients pressés, instauration d’une carte de prépaiement et amélioration du service et des infrastructures.

Reste qu’en tout état de cause, le conseil d’administration de la société a pris acte de la situation actuelle, décidant de geler tout projet d’agrandissement du parking. Ceci d’autant que les travaux à venir en centre-ville contribuent à entretenir l’incertitude qui prévaut aujourd’hui.

«Nous avons réussi à négocier avec la Ville un accès futur au parking aussi bien par l’est que par l’ouest, se réjouit Philippe Schuler. Reste que dans quelques années, toute la circulation va passer par le Grand-Chêne car le Grand Pont sera fermé. À l’instar de tous les commerçants du centre-ville, on se demande bien comment les choses vont évoluer».