Après les paroles, les actes. Comme annoncé la semaine dernière dans nos colonnes, la Société coopérative des commerçants lausannois passe à l’action et lance formellement dès aujourd’hui, une pétition (lien: http://chn.ge/2eybbh3) qui demande formellement à la Municipalité de faire marche arrière et de revenir à la gratuité du stationnement entre 12h30 et 13h30 au Centre-ville ainsi que dans les parkings de Bellerive et du
Chalet-à-Gobet. Nombre de Lausannois, également, ont d’ailleurs très mal accueilli la décision municipale, en particulier la fin de la gratuité des parkings de Bellerive et du Chalet-à-Gobet.
Ainsi sur les réseaux sociaux, ils n’ont pas hésité à faire part de leur mécontentement, parfois en termes très crus (voir ci-dessous). «A la Société coopérative des commerçants, nous estimons que la Municipalité a commis une grave erreur stratégique, explique son président Philippe Bovet. D’abord de ne pas nous avoir consultés avant de mettre fin à la gratuité des parkings, ensuite parce que cette mesure aura un impact très négatif en termes d’image et d’attractivité de Lausanne. De fait, après consultation de nos membres nous avons décidé de lancer cette pétition, 90% d’entre eux y étant favorables». Forte d’environ 300 membres et de ce qui s’apparente bien à un vrai soutien populaire, la Société coopérative des commerçant lausannois monte donc au front pour faire entendre sa voix et défendre ses intérêts.
En ordre dispersé
Curieusement, de nombreux autres partenaires concernés au premier chef par la fin de la gratuité des parkings, ont préféré botter en touche et choisi de ne pas se joindre à ce mouvement de protestation. Faute d’avoir pu dégager une unanimité, l’association Declic (Développement Economique du Commerce Lausannois et des Intérêts Communs) a préféré s’abstenir.
Après de nombreux atermoiements, Hotellerie Lausannoise et Gastro Lausanne qui fédèrent respectivement les hôteliers et les cafetiers-restaurateurs lausannois, ont également décidé de ne pas se joindre à la pétition, avec parfois des arguments pour le moins ambigus.«Notre position, explique par exemple Thierry Wegmüller, le président de GastroLausanne, est de favoriser un dialogue constructif avec la Municipalité, et plutôt qu’une pétition, de plancher sous la forme d’une initiative concertée avec toute les entités». Et d’ajouter: «Evidemment, il est clair que supprimer des heures de parking gratuites ne va pas faciliter l’accès aux restaurants, mais nous estimons qu’une réflexion de fond sur la politique générale des parkings doit être menée avec la Municipalité».
«Nous souhaitons vivement que puisse s’organiser le dialogue qui n’a pas eu lieu avant l’instauration de cette mesure par la Municipalité, conclut Philippe Bovet le président de la Société coopérative des commerçants lausannois. Mais l’enjeu de cette pétition est d’abord de donner un signal fort, ce n’est qu’ensuite que nous n’hésiterons pas, si nécessaire, à aller jusqu’au lancement d’une initiative».
Pétition: http://chn.ge/2eybbh3