Prilly pas encore sorti de l’auberge

MALLEY-VIADUC • Après la séance de conciliation entre la Municipalité de Prilly et les opposants au projet de Malley-Viaduc, l’association Avenir Malley maintient son opposition au projet.

  • L’association Avenir Malley maintient son opposition au projet Malley-Viaduc. DR

    L’association Avenir Malley maintient son opposition au projet Malley-Viaduc. DR

Le 13 septembre dernier, la Municipalité de Prilly a reçu les opposants au plan partiel d’affectation (PPA) de Malley-Viaduc. En réponse aux 62 oppositions reçues, la Municipalité de Prilly a fait un geste et ajouté plusieurs amendements au PPA. Cependant, même si ces modifications sont bienvenues, dans la mesure où le règlement du PPA les reprendra effectivement, l’Association Avenir Malley ne s’est pas résolue à retirer son opposition.

Une piste cyclable insuffisante

L’Exécutif prilléran a consenti à plusieurs points, dont certains étaient fondamentaux aux yeux des opposants. Il a été notamment décidé que la place principale serait à prédominance végétale, alors qu’il s’agissait initialement d’un grand espace bétonné. Une place de jeux est maintenant projetée, ainsi qu’un par multigénérationnel. Le projet de tram T1 sera aussi rectifié afin que les piles du viaduc du Galicien restent dégagées.

Des engagements que Jean-Claude Péclet, au nom de l’Association Avenir Malley, mais aussi des autres opposants, salue. Cependant, un point reste selon lui insuffisant; il s’agit de la requalification de l’avenue du Chablais afin d’y intégrer une piste cyclable. A ce sujet, «les ambitions de la commune restent très en dessous de nos attentes», indique le président de l’association. «Une piste cyclable sécurisée en site propre doit être une priorité absolue, d’autant que la section vaudoise de l’ATE vient de classer l’avenue du Chablais parmi les principaux points noirs de l’Ouest Lausannois!» Les raisons invoquées à l’impossibilité de réaliser une piste cyclable continue sur ce tronçon ont été évoquées lors de la séance du 13 septembre: les places de parc pour deux-roues se trouvant dans le passage sous-voies rendent difficile la procédure. Cette raison est qualifiée «d’étonnant manque de créativité» dans la lettre d’Avenir Malley, datée du 25 septembre, adressée à la Municipalité de Prilly.

Trop dense

De plus, la densité du quartier est toujours jugée trop élevée par les opposants. «Aucune étude ne démontre à ce jour que ce dépassement est acceptable du point de vue de la sécurité ferroviaire», argumente Jean-Claude Péclet. Et puisqu’il n’y a qu’à Chavannes que les citoyens acceptent les tours, la hauteur du «building» le plus haut est toujours qualifiée d’excessive et son emplacement désigné comme une «aberration urbanistique». Le Conseil communal devra en débattre lors de sa séance du mois de novembre.