Ramassage des ordures: le ras-le-bol d’une élue

DECHETS • La conseillère communale PLR Mathilde Maillard dénonce des tas de déchets qui s’accumulent dans l’hypercentre lausannois. La jeune élue vient de déposer un postulat pour mettre fin à ce qu’elle qualifie de «déchetterie à ciel ouvert».

Cela fait des mois que la conseillère communale PLR Mathilde Maillard couve sa colère: «Depuis l’automne dernier, je constate que des tas de déchets sont abandonnés dans les rues du centre-ville. Spécialement aux alentours du Clos-de-Bulle, à la place de la Palud ou à la Rue Pré-du-Marché. Je m’en rends d’autant mieux compte que j’habite à proximité. Ce qui m’agace, c’est que la Municipalité est au courant, mais rien n’est fait pour mettre fin à cette déchetterie à ciel ouvert.» Nous nous sommes rendus sur place à de nombreuses reprises afin de confirmer les propos de l’élue. Le constat est sans appel: il arrive bel et bien que des sacs poubelles pleins s’entassent à côté de montagnes de cartons éventrés. Des scènes fréquentes dans les villes de Naples et de Marseille lorsque les éboueurs se mettent en grève, mais plutôt inhabituelles dans l’hypercentre lausannois.

Passage entravé

Lors de l’une de nos visites, des déchets gênaient l’utilisation des escalators menant à la station M2 Riponne-Maurice Béjart. Ce qui ne surprend pas Mathilde Maillard: «J’ai fait le même constat il y a peu, c’est terrible d’entraver ainsi le passage aux personnes à mobilité réduite. En outre, ces ordures peuvent également contenir des éléments nocifs pour notre environnement, comme nous l’a d’ailleurs rappelé la pollution à la dioxine. Une gestion efficace et optimale doit être mise en place par les autorités de la Ville.» Selon la conseillère communale, les nombreux chantiers en cours au centre de Lausanne pourraient être à l’origine de cette situation. Sans en avoir la preuve: «On m’a déjà répondu que la neige en était la cause ou encore qu’il y avait beaucoup d’employés du Service de la propreté urbaine qui étaient en quarantaine à cause du Covid. Mais la Ville doit anticiper ces choses-là!»

Contactée pour s’expliquer sur cette situation, Florence Germond, la municipale en charge du Service de la propreté urbaine, préfère laisser répondre son chef de service, Stéphane Beaudinot.

Ce dernier l’affirme, tout est fait pour que les ordures soient régulièrement ramassées: «La collecte est effectuée de manière conforme au calendrier dans l’immense majorité des cas. Les travaux en ville ont très peu d’impact sur la collecte des déchets. Nous assurons toujours le même service. Toutefois, il est possible que le lieu de collecte soit temporairement déplacé. Dans ce cas, les riverains concernés sont toujours informés au préalable.» Lorsque nous lui montrons les photos des montagnes de déchets, Stéphane Beaudinot se veut malgré tout rassurant: «Il s’agit d’incidents exceptionnels et nous mettons tout en œuvre pour que cela reste des événements ponctuels.»