Depuis cinq ans qu’elle habite à Lausanne, Maria a l’habitude, en novembre de chaque année, de ramasser quelques branches de sapin coupées, lorsqu’elle promène son chien dans le parc Mont-Repos, afin de confectionner elle-même sa couronne de l’Avent. Mais l’année dernière, au moment où, comme à son habitude, elle se servait de quelques branches coupées elle s’est faite rabrouer sévèrement par un employé de la Ville.
Rabrouée
«Il m’a littéralement agressée en me disant que je n’avais pas le droit de me servir. J’étais surprise, ces branches sont déjà coupées, je ne vais pas les couper sur les arbres», raconte-t-elle, perplexe.
Cet automne donc, souhaitant bien faire et ne voulant pas revivre ce mauvais quart d’heure, elle décide d’écrire au Service des Parcs et Domaines (SPADOM) afin de demander si elle est en droit de ramasser quelques branches pour sa couronne de l’Avent. Elle ne s’attendait pas du tout à la réponse qui lui a été donnée.
Un représentant du service lui a effectivement expliqué ne pas pouvoir l’autoriser à se servir parce que ces branches servent, d’une part, à couvrir les massifs de fleurs et de plantes en Ville, mais également qu’en le lui permettant une concurrence déloyale serait faite aux magasins qui en vendent. Un dernier argument qui fait presque sourire, mais qui est néanmoins confirmé par Stéphane Perruzzo, adjoint du chef de service, que nous avons interrogé.
Branches réutilisées
En réalité, ces branches sont chaque année coupées dans les forêts lausannoises avant d’être ramenées dans les parcs de la ville, et déposées en tas quelques jours en attendant d’être utilisées, explique Stéphane Peruzzo.
Il confirme que «la totalité des branches de sapin coupées sont réutilisées et valorisées afin de protéger les massifs du piétinement, et assurer leur floraison au printemps. Elles ne sont pas destinées à fournir les habitants.» Nous voilà avertis.
*prénom fictif, identité connue de la rédaction