#Saccagelausanne dénonce la saleté en ville

RESEAUX SOCIAUX • A l’instar de son homologue parisien #saccageparis, le hashtag lausannois peste contre les aménagements urbains mis en place par la Ville ainsi que la saleté de certains quartiers. Un mouvement qui prend de l’ampleur sur la twittosphère.

  • L’un des clichés publiés par Vespasien, un profil anonyme agissant sur Twitter. DR

    L’un des clichés publiés par Vespasien, un profil anonyme agissant sur Twitter. DR

Il faut remonter au 14 avril dernier pour trouver les premières traces du hashtag #saccagelausanne. Depuis, l’ampleur du mouvement de contestation ne cesse de grandir sur Twitter. A l’origine de ces publications, des profils souvent anonymes qui attaquent frontalement la politique urbaine menée par la Municipalité. Les plus actifs, Douglas McAlbert, Incivilités lausannoises, Dylan Kurtz, Tob Casey, Gros Malpropre ou Vespasien, déversent presque chaque semaine leur colère, photos à l’appui. «Personne de la Municipalité pour commenter la zone de déchets qui grandit chaque jour en face de la gare de Prilly-Malley, s’interroge Dylan Kurtz. Ordures, barbecues sauvages, chaises en plastique intallées, il ne manque que les tentes pour se croire à Paris.»

Malpropreté lausannoise

Même ton de la part de Douglas McAlbert dans un tweet ironique: «Le gaspillage de l’argent public, une œuvre perpétuelle par les amis du socialisme. C’est valable pour l’équipe qui siège à Lausanne et qui s’inspire des plus cinglantes réussites de la mère Hidalgo.» La socialiste Anne Hidalgo, maire de Paris et première cible du hasthtag #saccageparis. Cette comparaison s’explique très simplement, selon Vespasien avec qui nous nous sommes entretenus sur Twitter: «On connait les liens très étroits entre Grégoire Junod et Anne Hidalgo, cela est d’autant plus piquant. Depuis fort longtemps, je m’amuse à prendre des photos de la saleté rencontrée de manière récurrente dans cette ville. Il n’y a pas besoin d’être un fin limier pour constater que la malpropreté à Lausanne n’est pas un fantasme…»

Laideur à l’âme «zadiste»

Celui qui se présente comme un entrepreneur quadragénaire en remet une couche: «Le hashtag #saccagelausanne va au-delà de la saleté. Les nombreux aménagements urbains mis en place ces derniers temps sont à pleurer. J’y vois aussi une proximité idéologique avec ce qui se fait à Paris. On est dans une sorte de laideur à l’âme «zadiste». Le tout payé par le contribuable évidemment.» Directement visé par le mouvement de contestation, le syndic Grégoire Junod reste stoïque: «Qu’il s’agisse de propreté, d’aménagements ou encore de sécurité, nous essayons toujours d’être à l’écoute des demandes ou récriminations de la population. La situation du hashtag #saccagelausanne est différente. Il est alimenté par une seule et même personne, ou presque et se revendique clairement d’une démarche politique en opposition à la Municipalité de Lausanne. A l’heure actuelle, ses publications ne font l’objet de presque aucun lien ou partage. Je n’ai donc pas tellement de commentaires à vous faire sur ce qui apparaît aujourd’hui surtout comme une démarche isolée.» Et Vespasien de conclure: «Il y aura toujours un agent de la Ville pour punir un sexagénaire qui dépose des déchets dans une poubelle publique, mais personne pour contenir les hordes de sauvages et leurs nombreux déchets balancés un peu partout chaque weekend. Ces mêmes sauvages de cette fameuse génération si concernée par l’écologie…»