Sandro Zurkirchen: «Le LHC peut être champion!»

HOCKEY SUR GLACE • Sous contrat encore une année avec le LHC, le portier Sandro Zurkirchen, auteur d’une des plus belles saisons de sa carrière, se prépare pour les play off. Selon lui, le LHC peut être champion. Il occulte le reste. Pour l’instant.

  • DIDIER CHARLES - LAUSANNE HOCKEY CLUB

    DIDIER CHARLES - LAUSANNE HOCKEY CLUB

Depuis la fin du mois de novembre dernier et la blessure à un genou -opéré - de Luca Boltshauser (il a effectué son retour sur la feuille de match vendredi passé contre FR Gottéron), Sandro Zurkirchen s’est attaché à des certitudes, retrouvées, à la hauteur de ses attentes. Son taux d’arrêts cette saison? «Il est presque de 93%», dit-il. Mais il avoisine les 95% depuis quelques semaines. Samedi à Rapperswil, le Schwytzois qui aura 29 ans le 25 février a effectué 42 parades. «Dans ce match, ajoute-t-il, j’ai pris beaucoup de plaisir, plus que contre FR Gottéron (18 tirs et un blanchissage, le 2e de la saison pour lui). Pour maintenir la concentration, j’ai besoin d’avoir énormément de travail.»

Un préparateur mental

Depuis 6 ans, Sandro Zurkirchen a un préparateur mental. «Il est à Lucerne, précise-t-il. On se téléphone ou on utilise Skype. Je vais le voir, il est venu à Lausanne. C’est hyper important pour moi d’en avoir un. Dans ma préparation cet apport dépasse les 50%. Depuis novembre, je ne l’ai pas plus consulté que d’habitude.» Dans la patinoire vide en ce lundi matin, Sandro Zurkirchen dit qu’il vit une des plus belles saisons de sa carrière. Ce portier est au top, l’homme est une belle personne, à l’humilité rare.

Il avoue, tordant le cou à ce que nous croyions. «Je me sens mieux quand il y a une concurrence. Ça me pousse à élever mon niveau. Lucas Boltshauser et moi, on est de bons copains. Les deux, on entreprend tout pour être au top, car ce qui compte avant toute considération personnelle, c’est l’équipe.» Qui choisit le gardien qui doit jouer? «C’est Ville Peltonen qui décide à la fin. Avec Cristobal Huet (entraîneur des portiers), ils se parlent beaucoup.» Au tout début du présent exercice, le LHC a engagé le portier Tobias Stephan, 35 ans et qui joue avec Zoug, pour la saison prochaine. Une nouvelle très perturbante, à la limite déstabilisante pour les portiers en place. «Pour moi, ça n’a pas été facile dans un premier temps», reconnaît Sandro Zurkirchen. «Après, Lucas et moi on s’est concentrés sur la saison. Comme on vit bien tous les deux ça nous a motivés. Il faut être flexible, accepter le monde qui est le nôtre aujourd’hui, où tout va très vite. Si le club a engagé Tobias Stephan, c’est parce que je sortais d’une saison qui n’était pas la meilleure. C’est mon sentiment. Il n’engage que moi. On n’a pas parlé de ça. C’est le sport, il faut accepter la concurrence.»

Les performances à répétition du Schwytzois depuis fin novembre ont rassuré une défense - compacte, solidaire, autoritaire, réactive et anticipative - qui arrive au top, au bon moment. «Mais elle m’aide aussi à ce que je joue bien, par son placement, le fait de bloquer des tirs, par plein d’autres choses. C’est une construction, un travail collectif dans lequel chacun joue pour l’autre.»

Au fait, le LHC peut-il être champion de Suisse? «Oui, les huit qualifiés pour les play off ont la possibilité de décrocher le titre. Le championnat est très serré et on a vu que tout le monde peut battre tout le monde. Il reste encore des matches avant la fin du championnat régulier. Il faut tous les gagner, ne pas spéculer sur le rang final en se disant qu’il vaut mieux terminer à cette place plutôt qu’à celle-ci pour ne pas affronter X ou Y qui ne nous convient pas. L’important, c’est de commencer les play off à la maison.»

Un avenir incertain

L’avenir de Sandro Zurkirchen, sous contrat encore un an avec le LHC? «J’aime être ici, la région, l’équipe. Et on va jouer dans une super Arena la saison prochaine. Mon futur? Je l’ignore, tout est possible (on parle de Lugano et de Davos le concernant). Si rien ne bouge, l’équipe aura 3 gardiens qui peuvent tous être numéro 1 (il y en aura forcément un de trop). J’ai un agent, Gaëtan Voisard. Il travaille pour moi. J’aimerais bien rester à Lausanne mais... Ce qui est sûr, c’est que je suis concentré à 1000% sur ce qui se passe maintenant. Je ne vis et me prépare que pour ça. Je ne pense qu’aux play off à venir et ça me va bien.»