Pour Mireille Régis, cela sonnait comme une évidence. Plus jeune, elle adorait se promener dans les espaces verts de la région montreusienne, où elle a grandi. C’est spontanément que ses amis ou connaissances lui demandaient s’ils pouvaient se joindre à elle, afin de découvrir la nature proche de chez eux, qu’ils ne connaissaient pas. «J’ai remarqué que durant une balade, les gens se confiaient naturellement.» Le métier de psychologue en pleine nature était tout tracé pour la fondatrice de Walk2Talk (littéralement : marcher et parler).
Comme beaucoup de nouvelles idées qui s’implantent aux quatre coins du globe, la démarche est importée des Etats-Unis. Signe du vif intérêt que rencontre la thérapie «Walk and Talk» en Suisse romande, l’équipe de psychologues du cabinet en plein air de Walk2Talk s’agrandit.
Seule au départ, lors du lancement en 2016, Mireille Régis s’est entourée de trois nouvelles psychologues en 2017 dont la dernière vient de rejoindre le rang. Toutes diplômées en psychologie, elles exercent cette forme de consultation à côté d’une activité professionnelle dans le même secteur. Cette entreprise est la seule à proposer ce service en Suisse romande.
Nombreux bénéfices
Mais au fait qu’est-ce que la thérapie Walk and Talk? «Il s’agit de sortir la consultation thérapeutique du cabinet, de marcher et parler dans un cadre professionnel d’accompagnement, dans la nature», explicite Mirelle Régis, 27 ans. Cette façon originale de consulter un psychologue rendrait la consultation plus simple et plus accessible, en même temps qu’elle aurait de nombreux bénéfices sur la santé du patient.
Chez Walk2Talk d’ailleurs, pour casser davantage les barrières et les codes de la consultation traditionnelle, les psychologues, âgées d’une trentaine d’années, parlent de clients, et non de patients. De la même façon, elles proposent des services de consultation, et non de la psychothérapie. «Nous nous trouvons à mi-chemin entre une consultation thérapeutique et un service de bien-être.»
Au fond des choses
«En marchant, les gens vont plus au fond des choses, et ils reviennent motivés, avec des solutions et des objectifs. Avec l’impression d’avoir, littéralement et métaphoriquement, avancé», remarque Mireille Régis.
Moins formel qu’une thérapie entre quatre murs, ce concept attire de plus en plus la population citadine que le bruit et la pollution stressent, même si elle ne s’en rend pas toujours compte. Mireille Régis constate d’ailleurs une hausse de la demande auprès de son service dans la région lausannoise.
Site internet : www.walk2talk.ch