Serveurs, casseroliers, femmes de chambre: des métiers comme les autres!

[HÔTELLERIE-RESTAURATION] • Valoriser les métiers connotés négativement et orienter les employeurs-recruteurs vers les offices régionaux de placement: tels sont les deux objectifs de la campagne présentée vendredi 17 mars à Pully par GastroVaud, le Service cantonal de l’Emploi et Hôtellerie Romande.

  • Femmes de chambre, serveurs, plongeurs, sans eux, le secteur de l'hôtellerie-restauration ne tournerait pas. GastroVaud invite à saluer ces professionnels souvent dans l'ombre. DR

    Femmes de chambre, serveurs, plongeurs, sans eux, le secteur de l'hôtellerie-restauration ne tournerait pas. GastroVaud invite à saluer ces professionnels souvent dans l'ombre. DR

Densément étoilée, l’hôtellerie-restauration vaudoise ne serait rien sans la contribution d’employés que la lumière des guides n’atteint jamais. Casseroliers, femmes de chambre ou serveurs, ils sont des acteurs essentiels à la branche et à la qualité de l’accueil dans le canton. C’est avec ce premier objectif de souligner leur contribution et de valoriser des activités bien souvent connotées négativement que GastroVaud, le Service cantonal de l’Emploi et Hôtellerie Romande ont choisi de lancer une campagne commune. Celle-ci s’articulera autour de deux campagnes d’affichage distinctes de deux semaines dans les agglomérations vaudoises, destinées à sensibiliser et informer le grand public.

Double objectif

La sensibilisation n'est pas le seul enjeu de cette campagne, elle vise aussi à manifester la volonté conjointe de la branche et de l’État de contribuer de manière dynamique à la diminution du nombre de demandeurs d’emploi dans l’hôtellerierestauration. Ceci en se tournant prioritairement vers les Offices régionaux de placement (ORP) pour le recrutement. Ces dix dernières années, la branche a en effet été frappée par plusieurs crises économiques (subprimes, franc fort, etc.) qu’elle s’efforce de surmonter en adaptant ses moyens de production et son offre, afin de rester concurrentielle. Néanmoins, l’hôtellerie-restauration demeure touchée par un taux de chômage supérieur à la moyenne, de l’ordre de 10 à 12% selon les années, le nombre de demandeurs d’emploi étant assez constant (entre 2200 et 2'500 personnes). Pour moitié, ces demandeurs d’emploi n’ont pas de formation professionnelle achevée (CFC, AFP), mais disposent d’expériences dans la branche, valorisables pour retrouver le marché de l’emploi. Destiné aux professionnels, ce second message sera transmis au travers de mailings aux membres de GastroVaud et de Hôtellerie Romande. Des rencontres décentralisées seront également organisées entre les représentants des Offices régionaux de placement. Buts? Rappeler l’appui offert aux employeurs dans le recrutement de collaborateurs et favoriser le recours aux ORP au sein de la branche vaudoise.