Trajet scolaire: les parents du quartier de Bellevaux s'inquiètent

BELLEVAUX • Alors qu’à Montoie, les habitants organisent des flash-mob pour sensibiliser et appeler à l’action, à Bellevaux aussi on s’inquiète de la sécurité des enfants sur le trajet scolaire.

  • Nombre d’habitants de la zone Bellevaux se disent inquiets pour leurs enfants. DR

    Nombre d’habitants de la zone Bellevaux se disent inquiets pour leurs enfants. DR

«C’est un sujet brûlant, dans le voisinage il y a beaucoup d’inquiétudes», entame d’emblée Latha Heiniger, conseillère communale socialiste et habitante du quartier de Bellevaux. «Notre zone d’habitation est très dense, il y a une énorme circulation sur la route Aloys-Fauquez. De ce fait, beaucoup de véhicules cherchent des itinéraires secondaires par les petites routes. » Problème: celles-ci sont les mêmes que celles empruntées par les élèves pour aller à l’école.

Pas de passages piétons

«Je ne comprends pas pourquoi tous les passages piétons disparaissent», déplore Claire-Lucie Topham, maman et présidente de l’association de quartier de Bellevaux. Si l’on a l’impression d’une nouveauté, c’est peut-être parce que les zones 30 se multiplient ces dernières années. Et l’ordonnance sur les zones 30 et les zones de rencontres de 2001 n’admet pas les passages piétons. A quelques exceptions près, notamment à proximité des homes et des écoles.

Le chemin d’Entre-Bois, limité à 30km/h, ne souffre d’aucune exception. Et il inquiète de nombreux parents. «En tant que maman, j’ai très peur. Les voitures foncent, car la route est large. Les enfants ne savent pas où traverser, ils sont perdus», constate Claire-Lucie Topham. Révoltée par cette situation qu’elle juge dangereuse, elle a fait appel à la police qui l’a orientée vers le service des routes et mobilité de la Ville de Lausanne. «Nous avions demandé des patrouilleurs, mais on nous a répondu que cela ne responsabilisait ni les piétons ni les automobilistes, qu’il valait mieux travailler sur la prévention. D’accord, mais alors qu’on nous propose quelque chose, car nous en avons marre !»

Le sujet de la sécurité sur le chemin de l’école a d’ailleurs été à l’ordre du jour, le 14 mars dernier, de la dernière séance de la Commission d’établissement d’Entre-Bois, qui a pour projet de favoriser la sécurité à proximité des écoles. L’année dernière, la présidente de la Commission avait déjà lancé une pétition pour sécuriser les alentours de l’école de Bellevaux, où de nombreux parents déposent leurs enfants «à la sauvage» rendant le secteur «extrêmement dangereux» selon Latha Heiniger. Après cela, la Ville avait réaménagé l’espace de la cour d’école. Une situation considérée comme un progrès, mais loin d’être entièrement satisfaisante.

Un contrat de quartier?

Afin de faire bouger les choses, la conseillère communale va s’occuper de la mise en place d’une activité liée à la sécurité sur le chemin de l’école lors de la prochaine fête de quartier, le 31 août prochain. Il s’agira probablement d’une balade avec les enfants afin d’identifier les points noirs des chemins empruntés et les itinéraires les plus sécurisés. Elle attend également une réponse de la Municipalité à son postulat pour un contrat de quartier au nord-ouest de la Ville et prioritairement pour Bellevaux et Entre-Bois. Cette réponse devrait arriver d’ici fin juin 2019. D’ici là, Claire-Lucie Topham et d’autres habitants ont rendez-vous le 2 mai avec des représentants de la police, du service routes et mobilité de la Ville et du service des écoles afin de discuter des problèmes rencontrés sur le chemin d’Entre-Bois, et de manière globale, sur les itinéraires empruntés par les jeunes écoliers.