Un 30km/h pour une rue plus vivante

PRELAZ-VALENCY • Plusieurs habitants du quartier ont signé une pétition afin que la Municipalité fasse passer le bas de la rue Couchirard à 30 km/h.

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«C’est dommage, il y a deux ans, la Ville a fait de gros travaux sur la rue. Cela aurait été l’occasion de poser des aménagements pour une zone 30km/h, au lieu de tout reconstruire à l’identique.» Pour Denis Bochatay, à l’origine de la pétition, il s’agit d’une occasion manquée de «rendre la rue plus vivante ».

Alors il y trois semaines environ, avec un peu plus de 200 autres signataires, il a déposé une pétition dans ce sens au Conseil communal. Le document stipule que «les récentes constructions d’immeubles ont accentué la dominante résidentielle de la rue Couchirard» et que beaucoup de piétons et cyclistes empruntent cette rue pour rejoindre le centre du quartier de Prélaz. Or, cette rue reliant deux grands axes, l’avenue de Morges et la rue de Genève, le trafic de transit y est élevé même «s’il ne fait pas partie du réseau principal urbain».

Les pétitionnaires mentionnent les nuisances sécuritaires et sonores de cette rue restée à 50km/h, alors que la partie supérieure de la rue Couchirard est, elle, passé à 30km/h. Pour Denis Bochatay, l’intérêt réel de faire passer la rue à 30km/h n’est pas tant la limitation de vitesse en soi, mais plutôt toutes les infrastructures qui accompagnent ce genre de limitation; blocs d’évitement, priorité de droite, absence de passage pour piétons permettant à ces derniers de traverser où ils veulent (même si les automobilistes restent prioritaires tout en devant circuler prudemment). Les autorités sont actuellement friandes de ces mesures; au mois de septembre, l’avenue du Mont d’Or et de la Dent d’Oche sont passées à 30km/h.

Ce souhait n’aurait-il pas pu être intégré au contrat de quartier Prélaz-Valency, débuté en 2016 et dont une feuille de route a été officialisée l’année dernière? Si cela n’a pas été fait «c’est par méconnaissance des activités du contrat de quartier par le collectif d’habitants à l’origine de la pétition.» Lors de sa rencontre avec les acteurs du contrat de quartier, les signatures étaient déjà en cours de récolte. «Nous avons préféré continuer ainsi, mais avons eu le soutien de la commission du contrat de quartier», précise Denis Bochatay.

Joëlle Misson