Un élu dévoile ses revenus sur Twitter

La semaine passée sur son compte Twitter, qui compte tout de même près de 650 abonnés, l’élu Vert Oleg Gafner publiait un tweet marqué par le hashtag #transparence et assorti d’une photographie d’un document détaillant ses émoluments en tant que conseiller communal.

TRANSPARENCE • La démarche est trop rare pour ne pas être saluée. Et pour une fois, les réseaux sociaux peuvent faire la preuve de leur utilité publique. La semaine passée sur son compte Twitter, qui compte tout de même près de 650 abonnés, l’élu Vert Oleg Gafner publiait un tweet marqué par le hashtag #transparence et assorti d’une photographie d’un document détaillant ses émoluments en tant que conseiller communal. Avec ce message: «Voici mon décompte 2021. Je reverse 50 % de ce montant à mon parti. La démocratie est aussi une question de confiance, exigez les comptes de vos élue-s». «C’est ce que devrait faire tout politicien, car il est important de savoir combien gagne un élu», explique-t-il, lui-même un peu surpris par l’impact de sa publication.

Mythe du politicien vénal

«En démocratie, la transparence est un pilier et le but de cette démarche est de rendre visible notre fonction, de montrer en quoi elle consiste et ce que l’on fait de l’argent que l’on touche, ajoute le jeune élu. D’ailleurs le nombre de réactions que j’ai eues montre que les gens l’ignorent, alors même que ces indemnités sont publiques». A 80 francs la séance y compris en commission et ce, qu’elle dure vingt minutes ou quatre heures, pas de quoi en effet s’enrichir, en particulier lorsque l’on reverse la moitié de cette somme à son parti. D’autant que la fonction est parfois ardue à concilier avec des études ou un emploi, surtout lorsque l’on doit s’absenter en milieu de journée pour siéger. «Tout cela montre à quel point on est à des années lumières du mythe du politicien vénal, sourit Oleg Gafner. Ce n’est certainement pas par intérêt financier que l’on devient conseiller communal!»