ESPACES PUBLICS • La démarche est pour le moins originale. Pour sensibiliser la population au harcèlement de rue, la Ville lance une campagne qui met en scène un musée fictif, le Musée du harcèlement de rue (MdHR). Ce musée peut être découvert au travers d’une vidéo disponible sur Internet sous la conduite de l’humoriste romand Yann Marguet, désigné guide du MdHR pour l’occasion. «Le comportement primitif du harcèlement de rue peut prendre diverses formes, telles que la main aux fesses, grand classique, la caresse dans les cheveux non sollicitée ou encore l’insulte, bref toutes ces choses, en fait, qui rappellent ce type de harcèlement d’époque, qui était exercé sur la voie publique», explique l’auteur des «Orties» sur Couleur 3.
Destinée à un large public, qu’il s’agisse des auteurs, des victimes, de témoins ou de citoyens, cette campagne «MdHR: ouverture au plus vite» a pour but de faire réfléchir et susciter la discussion sur le respect des femmes en particulier, mais aussi des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI).
Outre la vidéo diffusée sur Internet, la campagne se déploiera dans toute la ville via un affichage, la diffusion d’un spot de 15 secondes sur les bornes embarquées des véhicules tl ainsi que la distribution d’un dépliant d’informations qui a pour objectif de clarifier les contours du phénomène et de résumer les possibilités de poursuite pénale selon le type de manifestations du harcèlement de rue.
Pour réaliser cette campagne, la Ville s’est appuyée sur des organisations actives dans les domaines de la prévention, de la mobilité et des milieux festifs, telles que la Fondation PROFA, la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme (FVA), VoGay, GastroLausanne ou encore les Transports publics de la région lausannoise (tl). Durant une semaine, à tour de rôle, ces partenaires diffuseront chaque jour leur message respectif en lien avec la problématique.