Un plaidoyer pour la Pagode

MALLEY-MONTELLY • Cette année, le centre de quartier de Malley-Montelly fête ses 20 ans. A cette occasion, et pour rappeler l’importance et l’utilité d’un tel lieu, une exposition est organisée à l’Hôtel de Ville.

  • Aude Maurer et Vincent Lassueur, deux des quatres animateurs socioculturels travaillant au centre de Malley-Montelly. MISSON

    Aude Maurer et Vincent Lassueur, deux des quatres animateurs socioculturels travaillant au centre de Malley-Montelly. MISSON

«Je remontais la Vallée, et j’ai vu ça, j’ai vu une maison…» Ainsi commence le livre édité à l’occasion des 20 ans du Centre de quartier de Malley-Montelly. Cette maison, c’est la Pagode, située en haut de la Vallée de la Jeunesse. Elle a vu le jour en 1999, une année après le Centre de quartier de Malley-Montelly, auquel elle est rattachée.

La raison de sa création, alors que les habitants du quartier avaient enfin obtenu des locaux pour un centre de loisirs? Les autres locataires (commerces et entreprises) du bâtiment situé au Martinet 28 voyaient d’un mauvais œil l’organisation d’activités pour les adolescents au pied de leur immeuble. La Ville a donc accepté la construction d’un pavillon provisoire, tout en haut de la Vallée de la Jeunesse, pour accueillir les activités des jeunes du quartier.

Une pétition

Un provisoire qui dure, puisque la petite maison n’a pas changé depuis. «Lors de l’inauguration de la Pagode, j’avais 15 ans et j’étais derrière le bar pour servir les boissons», se rappelle Aude Maurer, aujourd’hui animatrice socioculturelle au centre de quartier de Malley-Montelly. Sa passion pour l’animation, elle la tient de son enfance: une vraie vocation découverte au contact de son papa, Georges Maurer, ancien conseiller communal lausannois, et des autres membres du «Groupe de parents de Malley-Montelly», crée en 1994. «J’ai compris à quoi cela servait et vu que cela renforçait la solidarité d’un quartier». Cette même année, cette poignée d’habitants avait déposé une pétition demandant l’ouverture d’un centre de loisirs pour jeunes et adultes. Il ouvrira au chemin du Martinet 28, le 28 mars 1998, puis, un an plus tard, ce sera la Pagode.

Les visages de la Pagode

Plusieurs années après, en 2011, l’offre de la Pagode évolue et voit arriver Le Pagode Café, où il est possible de venir pour des brunchs, pour boire un thé, un café, ou un sirop. Pour valoriser le travail effectué à la Pagode, le centre de quartier a lancé, en septembre 2017, le projet «portraits», qui coïncidait avec les 20 ans du lieu. Le but était de présenter certains des usagers habituels de la petite maison, tout en «effectuant un plaidoyer pour le Pagode Café, pour qu’il soit compris et perdure. C’est une sorte de défense de ce que nous avons réussi à construire», se réjouit Aude Maurer. En tout, 35 familles ont répondu présentes et se sont déplacées dans le studio du photographe Alain Kissling, et quelques phrases ont été recueillies. Le tout sera visible dans l’exposition «Pagode Café» au Forum de l’Hôtel de Ville du 23 octobre au 3 novembre.