Une structure pour faire face à la radicalisation

Face aux risques sécuritaires actuels et aux interrogations de collaborateurs lausannois en contact avec le public, la Ville a décidé de mettre en place une coordination interne de prévention de la radicalisation.

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SÉCURITÉ • Dans notre pays, la majorité de la population vit ses opinions politiques, philosophiques et religieuses de manière libre et pacifique. Mais la Suisse, à l’instar des autres pays européens, demeure confrontée aux problématiques de la radicalisation et de l’extrémisme violent. A ce titre, Lausanne aussi! Face aux risques sécuritaires actuels et aux interrogations de collaborateurs lausannois en contact avec le public, la Ville a donc décidé de mettre en place une coordination interne de prévention de la radicalisation. «Sans être alarmiste, nous ne pouvons pas nous permettre d’être négligents», note ainsi le Municipal Pierre-Antoine Hildbrand, en charge de la Sécurité (photo en médaillon). «Face à la menace extrémiste, et si les services de la Ville sont témoins de phénomènes inquiétants, nous devons agir».

Une «structure souple, proportionnée et réactive face aux événements actuels et aux situations futures» a donc été mise sur pied. Complémentaire au dispositif sécuritaire existant, elle est destinée à identifier et à prévenir des situations à risque et constituera un maillon subsidiaire au dispositif cantonal créé en septembre dernier. Elle sera composée de chefs ou de cadres des services mobilisés par cette coordination communale qui seront encadrés par des professionnels: «Elle sera présidée par un des membres du groupe opérationnel cantonal, M. Gerber, chef du Service de psychologie scolaire, relevant de la Direction du Municipal David Payot. Les règles et les pratiques cantonales s’appliqueront» précise Pierre-Antoine Hildbrand. Au sein de cette structure, les professionnels des services de la Ville ayant identifié des signes de radicalisation pourront y relayer les situations détectées.

«Cela fait partie de notre responsabilité vis-à-vis des habitants» insiste le Municipal. Qui ajoute:«Pour eux, le réflexe reste, le cas échéant, d’appeler la Police au 117 ou le numéro cantonal, le 0800 88 44 00. Il y a toutefois des cas où une coordination interne à l’administration est nécessaire. La coopération entre les différents acteurs de la prévention, du domaine social et de la sécurité sera ainsi renforcée. Elle s’inscrit obligatoirement dans le cadre cantonal, qui lui-même est lié au Plan d’action national.»