Vins vaudois: l’irrévérencieux Keller tire sa révérence

DEPART • Au Folklor, la Nuit des Vins Vaudois a vu Pierre Keller passer ses fonctions de Président de l’Office des Vins Vaudois à Michel Rochat, directeur de Ecole Hôtelière de Lausanne.

  • Pierre Keller, président honoraire et Michel Rochat, président de l’OVV. VERISSIMO

    Pierre Keller, président honoraire et Michel Rochat, président de l’OVV. VERISSIMO

«C’est un endroit un peu spécial… Je joue ma place ce soir!», lance Benjamin Gehrig à l’un des nombreux invités de la Nuit des vins vaudois, qui avait lieu le jeudi 14 décembre au Folklor, temple techno des nuits lausannoises.

Le jeune directeur de l’Office des Vins Vaudois, organisateur de la soirée, avait décidé d’y situer une soirée pas comme les autres, puisque c’est devant 350 personnes que Pierre Keller prendrait sa retraite de la Présidence de l’OVV, passant ainsi ses fonctions à Michel Rochat, directeur de l’Ecole Hôtelière de Lausanne. Habitué à se «faire botter les fesses» par un Pierre Keller aussi facétieux que sévère, et dont tous les orateurs de la soirée ont salué le précieux amour pour le vin et les vignerons, Benjamin Gehrig, ex-assistant de Pierre Keller lorsque celui-ci était directeur de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne, a notamment passé la parole à Gilles Cornut, Président de l’Interprofession.

Celui-ci, dans une allocution plus que colorée, et passant sur le mauvais caractère légendaire de Pierre Keller, a également rappelé quelques savoureuses saillies du président sortant. «Le patron boit du rouge, l’ouvrier aussi», a-t-il répété, sous les rires des 350 personnes présentes.

Au revoir, merci et santé!

Nommé Président honoraire, Pierre Keller a souhaité le meilleur à son successeur, dont il a été rappelé l’importance des contacts à l’étranger, qui favoriseraient encore la propagation du vin vaudois au-delà de nos frontières.

«C’était le moment, vous dites-vous certainement. Pour mon médecin, en revanche, c’était le dernier moment!», a plaisanté Keller, qui a avoué s’être beaucoup amusé, cultivant sa personnalité dans ce qu’elle avait d’irrévérencieux mais de respectueux des institutions, malgré tout. Pour Philippe Leuba, invité à s’exprimer en dernier, la désignation du nouveau président sonnait comme une petite délivrance, Pierre Keller étant une «grenade dégoupillée dont on ne savait jamais la longueur de la mèche.»