Jean-Noël Goël, syndic de Rolle: «Je pars la mort dans l’âme!»

ROLLE • Après un accident cérébral survenu en avril dernier en Thaïlande, Jean-Noël Goël a renoncé définitivement à la syndicature le 31 août dernier. En convalescence à l’hôpital de l’Institution de Lavigny, il a gentiment accepté de répondre à quelques questions.

  • Jean-Noël Goël, brillamment réélu et contraint de partir pour raisons de santé. DR

    Jean-Noël Goël, brillamment réélu et contraint de partir pour raisons de santé. DR

À lire le texte de votre lettre de démission, on sent que c’est tout de même la mort dans l’âme que vous quittez vos fonctions...

Un petit peu quand même oui. J’ai été syndic pendant 4 ans, et j’ai été très bien réélu par les Rollois au printemps qui m’ont à nouveau exprimé leur confiance. Alors bien sûr, vis à vis de tous mes concitoyens, je regrette de devoir quitter ma fonction. Mais celle-ci requiert une disponibilité à 150%.

Après votre accident cérébral, vous-même, et tous les Rollois d’ailleurs, avaient bon espoir que vous puissiez revenir aux affaires. Que s’est-il passé pour que vous deviez y renoncer?

Je suis en réhabilitation pour une durée indéterminée et il est très important que je puisse retrouver ma mobilité. En discutant avec mes médecins, j’ai compris qu’il n’était pas possible pour eux de me donner une échéance quant à la possibilité de marcher et que donc cela risquait d’être assez long. Contrairement à mes espoirs de rétablissement rapide, j’ai donc dû donner la priorité à ma santé.

Que dites-vous à ceux qui vont vous regretter?

Qu’ils vont très certainement trouver un bon syndic. Mais à condition que celui-ci ne se rende pas en Thaïlande (rires)!

Malgré vos soucis de santé, vous arrivez à garder votre sens de l’humour…

Dans l’état où je suis, il faut prendre les choses au second degré, surtout après ce que j’ai vécu en avril dernier en Thaïlande. Et puis, je crois que c’est une des qualités de la fonction: un bon syndic doit avoir un peu d’humour!

Quel conseil donneriez-vous à la personne qui va vous succéder?

De rester proche de la population, de toujours garder le contact avec elle.