À la suite de la confirmation, la semaine dernière, de la fermeture du bureau de poste de la Grosse Pierre à Morges, les langues se délient. Pour indiquer que la saignée des offices de poste dans le district se poursuit. Selon nos informations, c’est désormais celui de la localité de Lonay qui est dans le collimateur du géant jaune. Depuis le mois d’octobre 2014 en effet, Poste et Municipalité sont en pourparlers sur le bureau de Lonay. Contactée, la Poste affirme ne pas avoir pris de décision pour l’instant. «Pour l’heure, nous n’en sommes qu’à une phase d’analyse, explique Isabelle Mouron, responsable de la communication de l’ancienne régie fédérale. Aucune décision n’a été prise, aucun calendrier n’a été défini».
Aucune décision n’a été prise? Voire. Car en réalité, le doute ne semble plus permis. Dans le même courriel, la responsable de la communication indique en effet que «l’office de poste de Lonay accuse depuis plusieurs années une baisse du nombre d’opérations postales au guichet. Selon nous, il est aujourd’hui nécessaire de mettre en place une solution alternative, mieux adaptée à la situation qui prévaut sur place.» Et de rassurer: «Dans tous les cas, les prestations postales seront maintenues dans la localité».
«Pas très inquiet»
Contacté, Philippe Guillemin, le Municipal de Lonay, se montre nettement moins ambigu, en confirmant les discussions en cours, un groupe de travail du Conseil communal ayant même rencontré les responsables de la Poste. «De toutes façons, les décisions se prennent à Berne, et tout ce qu’une commune peut faire, c’est retarder la date d’une fermeture», affirme-t-il, avant d’ajouter avec pragmatisme: «Je ne suis pas très inquiet et j’ai senti les responsables de la poste très réceptifs à nos besoins. Et la solution d’une simple agence postale permettrait même d’obtenir de meilleurs horaires d’ouverture que ceux que notre bureau offre aujourd’hui. Tout ceci devrait être finalisé dans le courant de l’année 2017.»
Sans surprise, un sondage mené par la Municipalité auprès de la population a montré qu’une grande majorité de celle-ci préférait le maintien du bureau de poste actuel.