«Une Municipalité diverse et équilibrée»

MORGES • La nouvelle Municipalité est entrée en fonction il y a deux mois. Le syndic Vincent Jaques revient sur les enjeux d’une législature prometteuse.

  • Vincent Jaques, syndic de Morges. CA

    Vincent Jaques, syndic de Morges. CA

La nouvelle Municipalité est connue depuis le début de l’été. Comment la caractériseriez-vous?

Disons qu’elle reflète un équilibre nouveau, en termes d’âge et de composition politique. Et puis, elle s’est considérablement féminisée, ce qui est très positif. Maintenant, il faut laisser le temps aux nouveaux élus de prendre leurs marques, et les premières semaines me laissent à penser que les choses vont très bien fonctionner. Notre chance ici à Morges est d’avoir un exécutif qui fonctionne dans un véritable esprit de collégialité.

Dans le nouveau collège, la droite reprend désormais la responsabilité des finances. Pourquoi ce choix?

C’était une volonté de ma part au moment de l’organisation des dicastères, afin de montrer que même avec une forte majorité, on peut partager le pouvoir. La droite n’est pas assise sur un simple strapontin, elle contribue pleinement aux responsabilités de l’Exécutif. On construit mieux ensemble, et cela renforce notre esprit de collégialité.

Le sport est doté d’un nouveau dicastère...

L’idée était de donner une nouvelle visibilité à notre politique dans ce domaine, tout en confiant à chaque Municipal un dossier d’envergure. Les affaires sportives relevaient d’un dicastère différent, il était donc bien plus cohérent et efficace de les regrouper avec les infrastructures sportives pour que nos partenaires aient en face d’eux un seul interlocuteur.

Quels seront les grands enjeux de cette législature?

Le futur Quartier de la gare de Morges est un enjeu fondamental comme on n’en a pas eu depuis longtemps, car il va impacter fortement la vie des citoyens, en remodelant le paysage urbain de la ville. Le remaniement du Parc des Sports, une zone qui a très peu évolué depuis 30 ans, est un enjeu très important, sans oublier d’autres investissements envisagés sur le site de Beausobre. Enfin, il va nous falloir consolider nos politiques publiques, en matière de cohésion sociale et de développement économique, comme on vient de le faire pour la culture.

Votre début de mandat a été un peu chahuté. Avez-vous des regrets?

Non, je n’aime pas regarder dans le rétroviseur. Ce premier mandat m’a permis de clarifier, avec mes collègues, notre vision commune et de bien percevoir les différents enjeux de chaque dossier.

Quelle a été votre plus grande surprise au moment de votre prise de fonction?

Pour le côté positif, la somme des compétences au sein de l’administration morgienne et la disponibilité des collaborateurs. En revanche, je n’avais pas soupçonné les difficultés de compréhension des enjeux régionaux par le Conseil communal. Il faut dire que la Région est un étage institutionnel qui existe dans les faits mais n’a pas de traduction législative.

Quels sont désormais vos projets politiques?

Le Grand Conseil m’intéresse. Vu la tâche initiale, je ne souhaitais pas en être durant ma première législature, mais aujourd’hui, une présence au niveau cantonal m’amènerait à mieux me connecter à de nombreux dossiers d’envergure régionale.