Beauté en mode high-tech

Les grandes marques proposent des outils permettant de cibler les produits de beauté qui collent au mieux au teint et à la chevelure.

Par essence, le monde de la mode, de l’esthétisme et du glamour se doit de marquer de son empreinte la tendance. En matière de technologie connectée, à défaut d’en indiquer la direction, les marques de cosmétiques ont développé des outils high-tech que l’on croyait ne voir que dans les films d’anticipation et qui, pourtant, séduisent déjà la gente féminine.

Analyseur de nuances
Analyser la couleur de la peau afin de proposer le pigment adapté? C’est désormais possible dans trois points de vente de Paris avec le spectro-colorimètre de Givenchy, sorte de petit scanner. Aux Etats-Unis, la marque Sephora avait quant à elle lancé en juillet 2012 son Color IQ, qui se décline en France, depuis le mois de juin de cette année, sous le nom de Color Profile. Le principe? Il s’agit de relier la couleur de la peau à une teinte Pantone et de proposer un panel de fonds de teint parmi l’ensemble des marques vendues par la chaîne cosmétique. Un gain de temps indéniable. La maison Dior n’est pas en reste, puisque ses magasins proposent également depuis juin un analyseur de nuances qui mesure avec précision les différents degrés de pigmentation du visage.
Désormais, il sera facile de réussir sa coloration. C’est le pari de L’Oréal qui a conçu des applications gratuites comme Hair Color Genius, pour réussir sa coloration à domicile à partir d’une photographie de ses cheveux, ou Color Genius, pour accéder à une palette de maquillage en fonction de sa tenue du jour.

Mixer des infos
Le gros enjeu pour ces marques prestigieuses, c’est l’immense marché asiatique friand de produits cosmétiques. Cet été, L’Oréal lance en Chine l’application Skin Genius. Cette dernière est capable de mixer des informations de trois types afin de donner le meilleur conseil beauté: une photo de la peau, un questionnaire individuel (humeur du moment, heures de transport, nombre de cigarettes fumées, cycles menstruels, etc.) et la météo du jour (rayonnement UV, température ambiante, taux d’humidité, etc.). Les Chinoises peuvent suivre l’exemple des Japonaises, fans de gadgets numériques, en faisant des comparaisons avec d’autres utilisatrices via des réseaux sociaux tels que Weibo (le pendant de Twitter dans l’Empire du Milieu).
Se pose la question du stockage des informations personnelles et de leur utilisation. Sur ce point, les marques bottent en touche…