La beauté en danger

PERTURBATEURS ENDOCRINIENS • La grande majorité des cosmétiques contiennent des substances réputées dangereuses. Il convient donc de prendre des précautions en évitant les composants - déjà - identifiés comme «perturbateurs endocriniens».

  • dr

    dr

Contrairement aux médicaments, l’usage des cosmétiques n’est destiné qu’aux parties superficielles du corps, comme la peau, les cheveux, les dents ou les ongles. Leur mise sur le marché n’est pas soumise à autorisation. Or, les produits de beauté sont des associations de substances chimiques, parfois toxiques. Désignés comme des «perturbateurs endocriniens», certains de leurs composants altéreraient le fonctionnement hormonal.

Cocktail toxique

On retrouve dans la plupart des savons, shampoings, crèmes et dentifrices de nombreux composants aux effets inquiétants: le laureth sulfate de sodium est le plus répandu des agents moussants. La grande majorité des cosmétiques utilise ses propriétés tensioactives, capables de disperser les corps gras dans l’eau. Mais son efficacité a de quoi émouvoir puisqu’elle est également mise à profit pour le décrassage des moteurs automobiles; les parabènes sont des conservateurs aux propriétés antibactériennes et antifongiques. Ils peuvent toutefois provoquer des allergies, accélérer le vieillissement de la peau et surtout interférer avec les récepteurs hormonaux; le triclosan est un conservateur de synthèse, antibactérien, antifongique, antiviral et antitartre. Il est présent dans de nombreux produits: rincebouche, crèmes à raser, serviettes démaquillantes, etc. Mais le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde. Il altérerait également les fonctions musculaires; le polyéthylène glycol est un agent de synthèse tensioactif, détergent, émulsifiant et revitalisant. Mais il maintient de nombreuses impuretés toxiques reconnues cancérigènes, comme les métaux lourds; les phtalates, dérivés d’hydrocarbures aromatiques, sont dissimulés sur les étiquettes des cosmétiques par les termes génériques de «parfum» ou de «fragrance». Ils sont pourtant suspectés de favoriser l’obésité, la puberté précoce et certains cancers.

Les cosmétiques ne contiennent que d’infimes quantités de ces éléments. Mais c’est «l’effet cocktail» qui exposerait le consommateur à des risques sanitaires. Les dangers n’apparaîtraient en effet que sur la durée, après des années de multiples absorptions quotidiennes.