Tatjana Malik, du Glock au clavier

LITTERATURE • Inspectrice de la police vaudoise côté cour et auteure de polars côté jardin. Née à Lausanne, la Broyarde Tatjana Malik en est déjà à son deuxième roman publié et n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Rencontre avec une écrivaine qui passe allègrement du Glock au clavier.

  • Dèjà deux romans et toujours une féroce envie d’écrire. VERISSIMO

    Dèjà deux romans et toujours une féroce envie d’écrire. VERISSIMO

Elle en est à son deuxième roman publié. Le troisième est déjà chez son futur éditeur et le quatrième en cours de gestation. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Tatjana Malik a la plume prolifique, les personnages savoureux et tragiquement humains, et les intrigues noires à souhait. Car la quadragénaire, très marquée par le roman «La Nuit des Temps» de René Barjavel, a le goût des polars bien sanglants et qui pour les deux premiers, se déroulent chez nous ici en Suisse romande.
Née il y a plus de 40 ans à Lausanne, après avoir vécu une partie de son enfance en Australie – ce qui lui vaut une deuxième nationalité plutôt exotique sous nos latitudes -, la Broyarde n’a pas l’écriture pour première passion. Non, son coup de cœur d’enfance, c’est la police. Comme la plupart des enfants d’ailleurs. Sauf que, elle, a vraiment transformé son rêve en réalité.
Infirmière…
Après une formation initiale d’infirmière – menée à son terme – le temps qu’elle atteigne l’âge légal pour postuler, elle intègre l’école de police dont elle sort diplômée en 2002. «Ma formation initiale d’infirmière, je la vois plutôt comme un complément que comme un détour. Elle m’est encore utile aujourd’hui», raconte avec un sourire celle qui travaille aujourd’hui comme inspectrice à la brigade de police scientifique vaudoise, après avoir consacré ses premières années de sa carrière à la gendarmerie, puis à la police de sûreté. «C’est un métier très varié que j’adore et qui correspond à mes rêves d’enfant» ajoute-t-elle sans qu’elle parvienne à identifier vraiment le point de départ de cette vocation précoce.
Un point de départ pourtant facile à identifier: Tatjana Malik à une sainte horreur de l’injustice, une des «rares choses» qui puisse la mettre en colère». Et là évidemment, quoi de mieux qu’une carrière de policière pour tenter de mette un peu plus de justice dans ce bas monde, un peu moins troublé tout de même que ses polars.
Car l’inspectrice est aussi donc écrivaine. Une vocation venue sur le tard, malgré une nette propension à la création artistique – elle fait de la peinture, de la musique et de la photographie animalière, et de l’écriture donc, qui a commencé «comme ça, quasi du jour au lendemain», par une simple envie de raconter des histoires, comme dans un jeu qui dépasserait finalement son protagoniste. Car très vite, les idées s’enchaînent et «elle ne s’arrête plus». Pourtant, son premier livre «Un lien indélébile» qui se déroule en bonne partie dans le canton de Vaud, ce n’est que sur l’insistance de ses proches qu’elle se résout à le publier, en 2018. «C’était un saut dans l’inconnu, il m’a fallu une année pour me décider après l’avoir fini, car j’ai un goût pour la discrétion, raconte-t-elle.  J’adore écrire, j’aime que mes lecteurs aient du plaisir – leurs retours sont d’ailleurs ma plus belle récompense –, mais j’aime vivre de mon anonymat et de la sensation de liberté qu’il me procure».
Comme un rêve de film…
Pour l’anonymat, cela risque d’être raté, car Tatjana Malik commence vraiment à se faire petit à petit un nom dans le monde restreint du polar romand, avec des lecteurs qui de plus en plus, attendent à chaque fois ses prochains romans. Et pour cause: ses livres se lisent avec autant de plaisir qu’elle en a à les écrire, ses personnages sont fichtrement attachants et ses intrigues haletantes et bien ficelées. Pourtant, de ce qui est devenu une vraie passion, elle n’entend pas faire une activité à temps plein. Du moins pas avant sa retraite encore bien lointaine et qu’elle entend déjà consacrer aux voyages, à la découverte d’autres horizons et bien sûr à l’écriture. «Je n’ai aucun regret, conclut-elle: j’ai un métier que j’aime et un hobby que j’adore. Désormais, ce dont je rêve plutôt, ce serait qu’un réalisateur ait l’idée, ou l’envie d’adapter mes livres en films ou en séries télévisées. Recevoir une demande de scénario, ce serait quand même vraiment bien!».

Un polar bien ficelé

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