On demande des patrouilleurs à Montchoisi

SÉCURITÉ • Une pétition munie de cent signatures de parents d’élèves, d’enseignants et de responsables d’APEMS demande que des patrouilleurs soient engagés sur certains passages piétons du rond-point de Montchoisi, ainsi que des feux de circulation installés.

  • Montchoisi: Les enfants se rendant à l’APEMS de Montolivet. Ce jour-là, ils étaient au nombre de 23, entourés de deux éducateurs. MISSON

    Montchoisi: Les enfants se rendant à l’APEMS de Montolivet. Ce jour-là, ils étaient au nombre de 23, entourés de deux éducateurs. MISSON

A la sortie de l’école, ça chahute de gauche et de droite. Les enfants s’appellent, se rattrapent, courent, se poussent. Avec ses cinq passages piétons et ses sept entrées et sorties, traverser le rond-point de Montchoisi, en voiture, à vélo, ou à pied, n’est pas une mince affaire. Et chaque jour, il est emprunté par plusieurs centaines d’élèves se rendant aux collèges de Chandieu, de Montchoisi ou encore à l’APEMS de Montolivet. Dans les cours d’école, les parents en parlent. «Il y a sept traversées sur ce rond-point, et aucune n’est sécurisée par des feux, remarque Aude Billard, maman d’une petite fille scolarisée au collège de Chandieu et conseillère communale socialiste. Elle a récemment déposé une pétition au Conseil communal, munie de cent paraphes, pour que des patrouilleurs scolaires soient dépêchés sur ces passages piétons, et que la pose de feux de signalisation soit envisagée.

Seule avec vingt élèves

«Ce qui m’a le plus frappée, c’est que plusieurs enseignants et responsables de l’APEMS ont aussi signé cette pétition, détaille-t-elle. Cela montre qu’il y a également une crainte par rapport à leur responsabilité vis-à-vis des enfants.» Car en plus des allers et retours des élèves aux heures d’arrivée et de sortie d’école, les enseignantes du collège de Chandieu doivent emprunter le chemin deux fois dans la semaine pour emmener leur classe à la gym ou à la rythmique, dont les cours se déroulent au collège de Montchoisi. Elles sont seules, avec une vingtaine d’élèves, pour faire traverser tout ce petit monde sur cette artère très fréquentée.

Vigilance accrue

Responsable de l’APEMS de Montolivet, Nicolas Crevoisier avait déjà interpellé la police l’année dernière afin de demander des patrouilleurs. Demande à laquelle il n’avait pas reçu de réponse favorable. Il avait alors proposé, tout au moins, une meilleure signalétique indiquant la présence d’enfants et invitant à la prudence. Mais toujours aucune nouvelle. «Ici, il faut être extrêmement vigilant à tout ce qui se passe. A midi, nous avons entre 60 et 70 enfants et nous nous déplaçons en petits groupes de 10 ou 12. Mais le feu est trop rapide pour une dizaine d’enfants.» En l’occurrence, la règle, dans les APEMS, est qu’il doit y avoir un éducateur pour 12 enfants. Règle à laquelle échappent les enseignantes qui doivent se déplacer avec une classe entière à leur charge.

Feux et patrouilleurs

La pétition propose d’installer des feux de circulation à activer manuellement aux deux passages piétons les plus empruntés par les classes se rendant à la gymnastique et par les APEMS se rendant dans leurs locaux. Par ailleurs, ils coïncident avec les endroits où se trouvent des arrêts de bus. En plus, le texte demande d’engager des patrouilleurs afin d’assurer la sécurité des traversées lors des horaires d’école.

Aude Billard est confiante sur l’écoute politique et le répondant des autorités sur ces sujets. Les accidents et la mobilisation qui s’en est suivie à Montoie a beaucoup fait parler, et a certainement délié les langues. «Mais nous ne voulons pas attendre qu’ici aussi il y ait des accidents avant que quelque chose ne soit mis en place», estime Nicolas Crevoisier.

Joëlle Misson