Frédéric Gérard

  •  Frédéric Gérard

    Frédéric Gérard

Directeur du théâtre Boulimie avec son acolyte Kaya Guner depuis 2013, Frédéric Gérard, vice-champion du monde de calvitie de spectacle, écume les planches depuis trente trois ans avec ledit acolyte non-anonyme. Du Cabaret des Chasseurs aux Chasseurs en Exil, cette gueule de théâtre et de radio sans langue de bois, Dicodeur depuis 22 ans, a quelque chose de Dac (Pierre, pas Mireille), de Dard (Frédéric, pas Raymond), de Yanne (Jean, pas Arthus Bertrand). Le chauve bouillant remet le couvert pour une saison qui régalera tous les appétits culturels à Boulimie: seuls en scène, chanson, théâtre, et un grand spectacle musical de fin d’année qui s’apparente presque à une opérette avec le Broadway Riponne Orchestra, une comédie lyrique et mensongère dont le titre de travail est «Oups», avec les chanteurs lyriques David Autieri, Leana Durley et Léonie Keller, à découvrir dès le 15 novembre.

COUP DE GUEULE

Je suis un grand aficionado et un fervent usager du métro lausannois. C’est un engin qui me transporte dans tous les sens du terme, puisqu’il m’enchante en me déposant directement de la gare au théâtre. Mais alors, la lenteur des usagers en heures de pointe qui prennent tout leur temps pour rentrer dans la rame, se posent pile au milieu de l’entrée, bloquant une vingtaine de personnes qui tentent désespérément d’embarquer avant que ne retentisse la sonnerie du départ, ça ça m’énerve. Sinon j’aimerais bien qu’on rebaptise la station par «Riponne-Béjart-Boulimie».

COUP DE BOULE

La taxe sur le divertissement est une spécificité lausannoise que je trouve totalement injuste et légèrement ubuesque : d’un côté, la Ville nous donne une petite subvention pour nous aider à monter la saison culturelle, et de l’autre elle nous reprend 14% des entrées que l’on fait lorsque nous prenons le risque de programmer des spectacles qui ne sont pas les nôtres. Il faut changer ce système absurde.

COUP DE POUCE

Blaise Bersinger, que nous avons accueilli il y a quelques jours à Boulimie, et qui est aussi un collègue des Dicodeurs. Je ne sais pas si il a vraiment besoin d’un coup de pouce, mais Blaise représente le renouveau de tout ce que nous faisons et aimons, tout en gardant une vraie personnalité et une vraie fraîcheur. Il fait rire, il raconte des histoires, il crée des univers, des personnages, du visuel, il chante, il danse... et puis quelle dégaine!

COUP DE FOUDRE

Martine Jeanneret et Lova Golovtchiner! Bon c’est un vieux coup de foudre, mais quoi de plus beau que les amours pérennes? Ils sont venus nous voir à Genève en 1984, ils nous ont laissé mûrir, on s’est retrouvé aux Faux-Nez en 1987, et là, ils nous ont programmé 15 jours à Boulimie, jusqu’à nous proposer par la suite quelque chose d’extraordinaire: jouer les «Monty Python» en français! Tournée colossale, des mois de résidence à Boulimie, et le début d’une grande histoire de rires, de planche et d’amitié, des «Brèves de Comptoir» aux spectacles de Lova, avant nos propres créations.

COUP DE CŒUR

Boulimie est indissociable de trois endroits qui sont nos petits repères avant et après les spectacles: le Raisin à la Palud, le Tribeca place Arlaud et le Vaudois place de la Riponne. On y boit, on y mange, on y reçoit, on y travaille, on y accueille nos comédiens, bref ce sont vraiment des annexes du théâtre.

COUP DE CHAPEAU

Lausanne est un endroit ou l’on fait la fête délicieusement, et c’est un genevois qui vous parle! Il y a plein de chouettes lieux pour boire un verre, écouter de la musique, danser, tous concentrés en centre ville, sans ce côté snob et m’as-tu-vu qu’il peut y avoir à Genève. Bon, depuis la fermeture du Lido, je ne sais plus trop où danser, mais je vais vite trouver!