Les effets d’une petite bombe

Ça fait un peu penser au célèbre western «Règlements de compte à O.K. Corall» sorti à la fin des années cinquante et lui-même inspiré d’une des plus célèbres fusillades de la Conquête de l’Ouest. Depuis quelques jours, les coups voleraient bas dans le petit monde des taxis lausannois. En cause, le récent jugement du Tribunal cantonal vaudois, que Lausanne Cités vous a rapporté en exclusivité (LC/édition du 6 février 2014), et qui jugeait que l’organisation des taxis de la région lausannoise était contraire à la Constitution.

Cette décision de justice, initiée par Pierre-André Giacometti, un chauffeur de taxi au bénéfice d’une patente B soucieux d’obtenir la patente A qui permet à son détenteur d’utiliser certaines places réservées, était sensée siffler la fin des hostilités et remettre les compteurs à zéro! Pas vraiment! Elle a fait aujourd’hui l’effet d’une petite bombe dans le milieu où chacun se regarde en chien de faïence, mails assassins et menaces, parfois physiques, en prime! (lire en page 3).

Une situation inacceptable, mais compréhensible dans la mesure où la décision prise par la justice pourrait à terme faire tomber les compagnies qui se partagent actuellement le marché et devrait aboutir à l’abolition du «numerus clausus» qui y semble de mise. Devrait, car aux dernières nouvelles, la Commission administrative chargée du problème semble botter en touche. Au risque que la situation dégénère!