A preuve, les dernières recommandations publiées sur internet par la Confédération, à propos des démarches à adopter en cas de coupures d’électricité, infantilisantes à souhait. Si jamais vous aviez donc un doute sur ce qu’il faut faire en cas de blackout cet hiver, soyez donc rassurés, on vous recommande… très sérieusement de commencer par «réfléchir», ce qui, soit dit en passant, ressemble à une gageure dans cet univers bureaucratique. Réfléchir donc, au cas où vous n’y auriez jamais pensé, à la manière de préparer des repas chauds sans électricité, d’avoir un éclairage suffisant, d’avoir au moins une pièce chauffée sans électricité dans le logement ou d’assurer le bon fonctionnement d’installations ou d’appareils vitaux.
Et ce n’est pas tout. Ajoutez-y de subtiles recommandations en matière d’équipements, qui suivies à la lettre par tous, conduiraient à transformer nos logements en véritable bunkers de poche, équipés de médicaments, de réserves de carburant, d’eau, de rations de survie et tutti quanti. De quoi métamorphoser nos «home sweet home» en repaires de survivalistes, dignes de celui mis en place par la famille de Montreux qui, il y a quelques mois, avait mis fin à ses jours par un suicide collectif.
Etonnamment, aucun fonctionnaire fédéral n’a jugé utile de recommander aux citoyens de ne pas se jeter du balcon…