Aligro voit grand

  • La construction d'un nouveau magasin va sceller le sort de celui de Chavannes-près-Renens.

    La construction d'un nouveau magasin va sceller le sort de celui de Chavannes-près-Renens.

GRANDES SURFACES • Il fallait oser. Alors que les grandes surfaces souffrent face à un euro fortement à la baisse et, plus généralement, à une conjoncture difficile, Aligro voit grand. L'entreprise familiale vaudoise va non seulement ouvrir cet automne une première succursale en terre alémanique, plus exactement à Schlieren, non loin de Zürich, mais elle est aussi en train de peaufiner les contours de son nouveau magasin lausannois qui devrait ouvrir ses portes fin 2014-début 2015 à Dorigny. «Il ne s'agit pas d'un coup de tête, mais d'une démarche longuement murie», explique Dominique Demaurex. Actuellement, nous sommes un peu à l'étroit dans notre magasin de Chavannes-près-Renens. Avec ses deux étages, il n'est pas facile à exploiter et nous n'avons pas de zone de stockage digne de ce nom». Le directeur commercial d'Aligro précise ainsi que le nouveau magasin qui, aussitôt ouvert marquera la fermeture définitive de l'actuel, sera conçu sur un seul étage et qu'il comprendra un parking au même niveau. Au-dessus, des logements devraient être construits.

Aligro exploite aujourd'hui quatre succursales: celle de Chavannes-près-Renens, une autre à Genève, une troisième à Sion et une dernière à Matran, dans le canton de Fribourg. Avec celle de Zürich, ce nombre sera donc porté à cinq. «Même si nous avons aussi souffert du tourisme d'achat lié à la baisse de l'euro, nous ne sommes pas tout à fait sur le même créneau que Coop ou Migros, tient à préciser Dominique Demaurex pour expliquer ce développement. Notre assortiment s'adresse à deux segments de consommateurs: le grand public d'un côté, les restaurateurs de l'autre. Si les premiers ont pu en partie être séduits par les prix pratiqués en France voisine, les autres nous sont restés fidèles». D'où sans doute les excellents chiffres que l'entreprise a réalisés en 2011, une tendance qui s'est concrétisée lors du premier semestre de cette année et dont Dominique Demaurex ne doute pas qu'elle perdurera jusqu'à la fin de cet exercice. PK