Une énorme déception

Dans quelques jours, ce sera fini. Les trentièmes JO de l'histoire moderne auront vécu. Avec, comme de coutume, quelques exploits à la clé et... quelques mauvais souvenirs. Parmi ces derniers, le fameux tweet du footballer valaisan Michel Morganella à l'encontre des joueurs coréens qui venaient de battre le team helvétique. Une crétinerie qui, au-delà de son auteur, a porté atteinte à l'image de la Suisse qui n'avait vraiment pas besoin de cela pour briller dans la capitale britannique.

Surtout si l'on se réfère aux ambitions affichées par Swiss Olympic au début des JO, soit de classer notre pays dans le top 25 au nombre de médailles, ce qui devait nécessiter entre 8 et 10 podiums. A quelques encablures de la cérémonie de clôture, on connaît l'ampleur du naufrage: 2 médailles seulement avec une toute petite chance d'en obtenir une supplémentaire... d'ici samedi. La dèche et, disons-le tout haut, une énorme déception!Après ce fiasco, il faudra bien que Swiss Olympic s'explique, car la multiplication des échecs des athlètes suisses en première phase des compétitions laisse songeur. Nombre d'entre-eux n'ont pas démérité, mais leurs performances sont à l'aune de l'absence d'une véritable politique du sport en Suisse qui aboutit à faire de la pratique sportive une question qui relève plus de la responsabilité personnelle que de l'engagement de l'Etat. Résultat: nos athlètes appliquent à la lettre la célèbre maxime de Pierre de Coubertin, «l'essentiel est de participer», alors que la plupart des nations, même les plus modestes, font le déplacement pour gagner.