Nous en étions à lire les blogs comme pour piquer des idées, retenir le petit plus qui différencie un voyage d'un autre. L'un d'eux a vraiment attiré notre attention. «Les jeunes Chinoises qui vont en boîte ont-elles peur des jeunes Européens? Ne sont-elles pas plus âgées qu'elles ne paraissent?» En voilà de vraies questions, de celles que beaucoup se posent en partant en Asie. Mais voilà, comme le twitterait sûrement le La Fontaine du Yang-Tsé, la Chine est un pays où les guêpes ne sont pas folles.
En direct depuis Genève
Pour l'aller vérifier, rien de plus facile. Genève vient de tirer le gros lot. Nous voici bientôt reliés à un pays – on ne va pas chinoiser – qui rassemble à peu près le quart du monde. C'est pourquoi Confucius a dû certainement dire que, pour s'y rendre, il fallait commencer par le premier pas, celui qui permet de monter à Genève dans un avion direct pour Pékin, mégalopole sans doute, mais vraie ville chinoise.Shanghai n'est pas passée de mode pour autant mais ça ressemble trop à Manhattan puissance Chine. Les autres villes? Pas facile, n'est-ce pas, d'avouer ignorer le nom des cités pourtant déjà multimillionnaires en habitants. Alors, va pour Pékin qui nous intrigue tant. Tellement même que l'on n'arrive pas à citer autre chose. Des noms majeurs à se prendre pour le Fils du Ciel, comprenez l'Empereur. De toute manière, cette première fois n'est qu'une escapade de quelques jours, pour avoir envie de revenir.
Cité Interdite et Helen Café
Nous gardons la place Tian'Anmen pour une journée de découverte, avec la Cité interdite et la colline de Charbon qui la surplombe. Et puis aussi un atelier de calligraphie avant de flâner dans les vieux quartiers Hutong. Sans oublier les studios d'art contemporain dans les anciennes usines de Dashanzi. Demain, nous rejoindrons la Grande Muraille, pas trop loin, dans la vallée de Mutianyu.Avec un peu de chance, ou de discrétion, les guides glisseront une adresse pour le soir. Ce serait au Helen Café, près du campus universitaire de Wudaokou ou dans le quartier San Li Tun, au Banana Club ou au Mix. Pour entamer la conversation, on peut toujours rappeler que le stade olympique, le fameux «Nid d'oiseau», est dû au talent de l'architecte chinois Ai Weiwei avec la collaboration du cabinet suisse Herzog & de Meuron.Mais ça ne marchera pas. Il fallait lire d'autres blogs. Celui d'une jeune femme de Pékin, par exemple, apporte une réponse franche et directe. «Les Chinoises qui courent après les Occidentaux cherchent un portefeuille sur pattes. Les jeunes n'ont pas assez d'argent…» Et Confucius pas de réponse!