La Riponne, zone de non-droit!

La nouvelle ne vous aura sans doute pas échappé. Depuis quelques jours, il n'y a plus de Distribus sur la place de la Riponne. Cette «permanence» mobile destinée à approvisionner les toxicomanes en seringues n'a plus droit de cité au centre de Lausanne. Pourquoi? Tout simplement parce que la distribution sur place était devenue impossible en raison des menaces répétées proférées par les dealers qui sévissent quotidiennement à cet endroit.

On croit rêver. En plein centre de Lausanne, au cœur même de la ville, voilà des professionnels tout simplement empêchés de faire leur boulot parce que des trafiquants de drogue y font régner la terreur. Lausanne-centre, zone de non-droit! La goutte qui fait déborder le vase. Car la problématique n'est pas nouvelle. Ce qui se passe à la Riponne est régulièrement dénoncé par des citoyens exaspérés et des commerçants au bord de la crise de nerfs.

«Mais que fait la police?» serait-on dès lors tenté de dire. Un peu simple, tant il est vrai que depuis plusieurs semaines, elle marque fortement sa présence en ville en multipliant les rondes et sa traque des dealers. Mais elle ne peut pas être partout. Et à tout moment. Ceci d'autant plus qu'à la Riponne, le problème se situe ailleurs: dans l'incapacité des autorités à gérer la problématique liée aux marginaux qui la squattent jour après jour et constituent un superbe marché pour les trafiquants de tout poil. Car force est de constater que les structures destinées à les accueillir et, parallèlement, à désengorger la place sont pour l'heure un échec. Un échec qui est aussi celui des services concernés!